Les propos tenus par l’ancien Premier ministre français Manuel Valls dans « Valeurs Actuelles » sauvent un petit peu l’honneur perdu depuis longtemps par la gauche française qui comme beaucoup de ses consoeurs s’est fourvoyée dans le soutien à des causes situées aux antipodes des valeurs morales et universelles qu’elle défendait jadis.
Commentant les événements qui secouent la France en ricochet de la situation aux Etats-Unis, notamment l’Affaire Traoré, Manuel Valls a porté un regard lucide sur la situation et a dressé un sévère constat sur l’évolution de son camp politique. Ne craignant pas de se positionner à contre-courant de son camp politique, il a dénoncé l’attitude d’Assa Traoré et sa « victimisation » et a fermement condamné les anathèmes portés contre la France dans les manifestations qui se sont déroulées en France, avec le soutien de la gauche : « La lutte des classes disparaît au profit de la guerre entre ‘races’ » a déploré l’ancien Premier ministre. Avec beaucoup de courage il a « dit les choses » et mis le doigt sur le mal qui ronge la gauche française en dénonçant « le péril islamo-gauchiste » et s’en est pris à « cette gauche qui copine avec les Indigénistes », en y incluant le NPA, des Ecologistes, la France insoumise et même une partie du PS.
On se souvient de ses discours magistraux alors qu’ils était Premier ministre, après l’attentat de l’Hypercacher où il avait courageusement déclaré que l’antisionisme est l’un des nouveaux visages de l’antisémitisme. Mais il se sentait bien seul dans l’hémicycle.
L’interview de Manuel Valls a évidemment entraîné des réactions épidermiques à gauche qui par réflexe bolchévique l’a accusé de « parler le langage de l’extrême droite ».
Histoire d’éluder les questions de fond.
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