Après une série de grandes négociations, le budget du gouvernement israélien a finalement été approuvé par le gouvernement et a été transmis à la Knesset pour son approbation finale.
Cependant, le processus de négociations nous a fourni un bon aperçu de la superficialité de la politique économique d’Israël. Dès que les négociations furent terminées, tous les ministres se sont mis à discuter de ce qu’ils ont accompli pendant ces négociations.
Miri Regev parlait d’un accomplissement sans précédent pour le Ministère de la Culture, avec un budget qui a grimpé d’un demi-milliard de shekels à plus d’un milliard de shekels!
Naftali Bennett s’est aussi félicitée d’avoir fait croitre le budget du Ministère de l’éducation de 4.9 milliards de shekels!
Haïm Katz s’est réjoui d’avoir fait grandir le budget du Ministère des services sociaux et communautaires de 1.3 milliards de shekels.
Pourquoi est-ce que les politiciens pensent qu’ils vont augmenter le soutien provenant de leur électorat en annonçant qu’ils vont dépenser plus de notre propre argent dans des choses que nous ne voulons pas?
Après tout, si nous désirions plus de programmes culturels, nous achèterions plus de tickets pour le théâtre ou l’opéra. Si la seule façon pour eux de financer ces programmes est de contraindre les citoyens d’Israël de les financer à travers les taxes, alors il ne doit pas avoir beaucoup de demande pour ces programmes.
Et encore, pourquoi est-ce que jamais un seul Ministre n’est sorti et ne s’est engagé à réduire le budget de son Ministère? Pourquoi n’entendons-nous aucun ministre s’engager à rendre leur ministère plus efficace– dépenser moins d’argent pour accomplir plus?
Pourquoi n’entendons-nous aucun ministre parler de laisser plus d’argent dans les poches des Israéliens et leur laisser décider que faire avec, plutôt que ce soit le gouvernement qui le fasse?
Les ministres semblent penser que leur électorats sont les groupes d’intérêts dans leur ministère qui demandent toujours plus d’argent – les fermiers au ministère de l’agriculture, les artistes au ministère de la culture, etc. – et non pas le grand public.
Israël est doté d’une économie forte, mais elle souffre aussi de sérieux problèmes. Cependant, le problème n’est définitivement pas le fait que les ministères ont des budgets trop petits. Le problème provient plutôt d’une gestion paternaliste qui augmente les prix sans arrêt, d’une intervention de l’État dans le libre-marché qui a aussi comme conséquence d’augmenter constamment les prix et du manque de concurrence dans plusieurs secteurs qui fait également monter les prix.
Avec le modèle de pensée actuelle où au lieu de régler ces véritables problèmes, les politiciens demandent encore plus d’argent, les Israéliens sont laissés à eux-mêmes avec moins d’argent dans leurs poches et des prix beaucoup plus élevés. Si l’on coupait les dépenses, et que l’on s’attachait à régler ces vrais problèmes, les Israéliens auraient plus d’argent sur leur compte en banque et des prix plus avantageux lorsqu’ils passeraient à la caisse.
Dan Illouz
L’auteur est le Directeur Général de Di Consulting, une société de Conseil en stratégie et de gestion de projets, dans les domaines commerciaux et politiques. Il est ancien Conseiller législatif du Likoud et a aussi travaillé avec le cabinet d’avocats de Herzog, Fox & Neeman, au Ministère des Affaires étrangères d’Israël, avec le maire de Jérusalem Nir Barkat, ainsi qu’avec diverses start-up israéliennes.dan@diconsulting.co.il