Extrait de LPH New 966
La chaleur, c’est l’atmosphère de la rue. La vie a repris quasiment comme si jamais la guerre du Covid n’avait existé. C’est presque incroyable, au vu du reste de la planète ! Mais les traumatismes sont bien là. Certains ont du mal à se faire au changement et à tomber le masque, devenu une sorte de mur protecteur. Une année durant, nous avons appris à communiquer et à nous comprendre au travers du langage des yeux. Aujourd’hui, la parole reprend sa place, les habitudes de l’avant-guerre se réinstallent.
Le climat politique est torride, à l’instar de ce charav qui vient de s’abattre sur le pays. Seul le ton des politiciens est glacial – la guerre ne fait que commencer. On perd patience, on piétine et l’on cherche désespérément une solution de reconstruction gouvernementale. L’imagination bat son plein, la créativité est au rendez-vous, les calculs et les alliances se font et se défont chaque jour. La situation semble surréaliste. La droite dans son ensemble s’évertue à convaincre la droite de Smotrich de s’appuyer sur le parti arabe Ra’am, qui a déjà planté un premier couteau politique. Abbas a appris, vite, très vite. Il n’est dans la poche de personne, et ses fans l’observent et, surtout, le soutiennent. La peur de voir Bennett pactiser avec Lapid et toute la gauche entraîne une surchauffe inédite. Le temps passe, la pression monte. La balle de but passe de joueur en joueur. Le peuple est dans l’expectative, inquiet, décontenancé, parfois en colère. Et si l’idée du patron de Yamina, une élection du Premier ministre au suffrage direct, aboutissait ? Les jours prochains nous le diront. Sinon – autre scénario -, la balle au centre, et surtout à gauche… Oy va voy ! À moins que Bibi, dans un dernier coup d’éclat pour sauver la maison en feu, ne se mette sur le côté de la route…