Dimanche matin, la police a fait irruption simultanément dans les bureaux du parti arabe Balad, dans des bureaux de certains de ses cadres ainsi qu’à leur domicile. Cette action fait suite à des soupçons de corruption et de détournements de fonds destinés au fonctionnement du parti. Une vingtaine de cadres ont été arrêtés, parmi eux des avocats et des experts-comptables. C’est un rapport du Contrôleur de l’Etat qui avait levé le voile sur cette affaire et une longue enquête a permis de confirmer les soupçons. Le système organisé par les fraudeurs est sous le coup de plusieurs chefs d’accusation tels que faux en écriture, falsifications de documents, perceptions de gains illicites dans des circonstances aggravantes, blanchiment d’argent, violation de la loi de financement des partis et de la loi sur les collectivités locales.
Les trois députés de Balad – Jamal Zahalka, Hanin Zoabi et Bassel Ghattas – ont immédiatement crié au “procès politique”, au “complot visant à exclure Balad de la Knesset” et bien-entendu à une “volonté de porter atteinte à toute la population arabe israélienne”.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90