Un groupe de sénateurs de la majorité républicaine au Sénat a déposé une proposition de loi visant à cesser totalement toute aide financière américaine à l’AP tant qu’elle en utilisera une partie pour verser des salaires aux terroristes détenus, à leurs familles ou à celles des terroristes morts.
A l’origine de cette loi, trois sénateurs: Tom Cotton de l’Arkansas, Roy Blunt du Missouri et Lindsey Graham de Caroline du Sud. Ce dernier a indiqué avec logique que “l’argent du contribuable américain ne doit en aucun cas financer le terrorisme de l’Autorité Palestinienne”. Une position aux antipodes de celle de Barack Obama qui à la veille de son départ de la Maison-Blanche avait encore trouvé le moyen d’ordonner un transfert de 220 millions de dollars à destination de la centrale terroriste. Ce transfert avait été bloqué par le Congrès et Donald Trump. Le sénateur a également révélé que cette question a été évoquée par le président Donald Trump et le Premier ministre Binyamin Netanyahou lors de leurs entretiens à Washington.
C’est la première fois que la question d’un arrêt total de cette aide financière américaine est présentée au Congrès. Des tentatives précédentes de réduire cette aide avaient été bloquées par le président Obama. Mais cette fois-ci, avec la composition de la nouvelle Administration et l’esprit nouveau qui y souffle, les sénateurs espèrent que la loi va passer. Un texte similaire a été présenté à la Chambre des Représentants par Doug Lamborn du Colorado et Lee Zeldin de l’Etat de New York. Doug Lamborn a eu des mots très fermes: “L’attitude de l’Autorité Palestinienne est insupportable, il faut que cela cesse!”.
Il faut noter que cette initiative législative porte un nom: “Taylor Force”, en mémoire de ce citoyen américain de 29 ans assassiné à Jaffa par un terroriste en mars 2016.
Le sénateur Graham a également évoqué…les craintes de Tsahal suite à une telle mesure, qui selon les responsables militaires israéliens pourrait provoquer un effondrement de l’Autorité Palestinienne: “Nous ne voulons pas la dissolution de l’AP mais exercer de lourdes pressions sur elle jusqu’à ce qu’elle change d’attitude”.
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