La Knesset a finalisée dans la nuit de mardi à mercredi les consignes du confinement général, et en toute logique a mis au même niveau les consignes concernant les prières et les manifestations : vingt personnes au maximum et à proximité de la maison.
Mais s’en est trop pour une partie de l’opposition qui voudrait que tout le pays soit en confinement excepté ceux qui manifestent contre Binyamin Netanyahou.
Cynique jusqu’au ridicule, le chef de l’opposition Yaïr Lapid a dit avant le vote : « Il est important pour moi de profiter de cette occasion pour parler dans cette enceinte tant qu’on m’autorise à le faire et tant que ce gouvernement nous permettra de nous exprimer ici pour dire que c’est un gouvernement terrible qui a échoué dans la gestion du Corona. La prochaine étape sera sans doute de nous dire qu’il nous est interdit de parler ici car on vient de nous faire savoir qu’il sera interdit de s’exprimer au-dehors. Il me sera interdit d’être assis dans ma voiture et clamer qu’il se passe quelque chose de terrible dans ce pays (…) Nous savons tous ce qui se passe. Toute la question des manifestations est destinée à faire diversion sur la gestion du Corona… ».
Toujours aussi outrancier, Moshé Yaalon, a écrit sur sa page Facebook : « Nous nous levons ce matin avec une situation nouvelle et obscure après une nuit sombre à la Knesset. une nuit de honte lors de laquelle nous avons fait un pas de plus en direction de la dictature, une nuit lors de laquelle a été franchie une nouvelle étape dans le plan de Netanyahou de démanteler et dissoudre la démocratie pour mener vers la dictature, en utilisant de manière cynique le crise du Corona (…) L’accusé Netanyahou nous a volé cette nuit un pas supplémentaire de notre liberté alors que nous sommes dans l’une des périodes les plus difficiles de notre vie. Il ne s’occupe que de lui-même et continue à se focaliser sur la manière dont il pourrait échapper au banc des accusés et annuler son procès. Il le fait à l’aide de ses collaborateurs d’une coalition la plus anti-démocratique qui soit, la plus corrompue et défaillante qui ait jamais existé en Israël. Mais ne nous laissons pas décourager ou apeurer. Ils peuvent stopper nos corps mais ils ne pourront pas limiter ou enfermer notre esprit ».
Comme si Israël était Cuba ou la Corée du Nord.
L’expression « responsables » politiques ne convient pas trop en ces circonstances.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90