Sur fond de retrait (provisoire) de l’ordre du jour de la Knesset de la loi de loyauté dans la culture et les arts , la ministre de la Culture et des Sports a convoqué une conférence de presse. Elle a commencé par énumérer ces différentes décisions importantes depuis qu’elle est en poste, notamment ses réformes pour démocratiser la culture et la rapprocher des zones de la périphérie. La ministre a ensuite expliqué les motivations qui l’ont poussée à souhaiter cette loi, notamment les multiples demandes de familles de soldats tombés ou endeuillées par le terrorisme qui trouvent scandaleux et inadmissible que l’Etat subventionne des oeuvres qui encensent les terroristes ou salissent Tsahal.
Miri Regev s’est ensuite lancée dans une attaque en règle contre ceux qui selon elle sont responsables du blocage de cette loi qui est prête à être définitivement adoptée: l’ancien ministre de la Défense Avigdor Lieberman et le ministre des Finances Moshé Cahlon, qui est d’ailleurs le seul habilité par la loi à refuser des subventions à des artistes ou organismes culturels en fonction de certains critères.
Pour le premier, la ministre a rappelé qu’il avait soutenu la loi dès le début du processus, avant d’annoncer après sa démission qu’il s’abstiendrait, et lundi matin, qu’il s’opposera carrément au texte ainsi que les députés de son parti. « Comment pouvez-vous voter aux côtés d’Ahmad Tibi et de Tamar Sandberg?? » s’est insurgée Miri Regev à l’intention d’Avigdor Lieberman. La ministre a eu la partie facile face au ministre démissionnaire, en rappelant ses déclarations passées et récurrentes, notamment lors des campagnes électorales, sur l’obligation de loyauté et sur le principe « une parole est une parole ». Des principes qu’Avigdor Lieberman semble avoir laissés de côté surtout depuis qu’il a une nouvelle fois endossé le rôle de député d’opposition face à un gouvernement de droite.
Quand au ministre des Finances, qui avait également déclaré officiellement son soutien à la loi dès le début, en accordant la liberté de vote à ses députés, il permettait « passivement », sans « se mouiller » de faire tomber le texte en cas de présentation au vote des députés. Elle a accusé le ministre d’être un « homme de gauche déguisé en homme de droite ».
Visiblement en colère, Miri Regev a accusé Avigdor Lieberman et Moshé Cahlon de s’être livré à de la « basse politique » au détriment des intérêts de l’Etat d’Israël en empêchant une loi sioniste de passer. Elle a également dénoncé l’attitude des députés Benny Begin (Likoud) et Rahel Azaria (Koulanou) soulignant que la discipline de coalition est l’une des composantes nécessaires à la stabilité gouvernementale.
Après son intervention et avant les questions des journalistes, la ministre a laissé la place à Ortal Tamam, la nièce de Moshé Tamam hy »d, soldat de Tsahal enlevé et assassiné en 1984 par le terroriste Walid Daqa. Ce dernier, qui purge une peine de réclusion a perpétuité, été mis à l’honneur il y a deux ans par une pièce présentée au théâtre Al-Maydan de Haïfa. Cette grave anomalie avait provoqué une vague d’indignations et avait mis en évidence cette problématique des subventions des subventions de l’Etat à des créations « artistiques » soutenant le terrorisme.
La jeune femme a dit n’avoir jamais imaginé qu’elle devrait un jour se présenter devant les micros pour exiger l’adoption d’une loi aussi évidente et pour défendre la mémoire de sonn oncle. Elle a ensuite lancé un vibrant appel à Moshé Cahlon et Avigdor Lieberman pour qu’ils mettent de côté la politique est apportent leur soutien à cette loi indispensable.
Photo Miriam Alster / Flash 90
Soutien total à Miribel Recevoir face à l’ennemi de l’intérieur
Soutien total à Miri Regev face à l’ennemi de l’intérieur