Le terroriste qui a commis l’attentat à Bné Brak était clandestinement sur le territoire israélien. Comme lui, des dizaines de Palestiniens se trouvent illégalement sur le territoire israélien. Depuis hier, la police fait la chasse à ces clandestins et en a arrêté un bon nombre.
Les images des barrières de sécurité entre la Judée-Samarie et les villes israéliennes mitoyennes donnent des sueurs froides. Celles-ci sont endommagées ou trouées en plusieurs endroits. Aujourd’hui, on sait que le terroriste de Bné Brak s’est introduit en Israël par l’un de ces trous et a rejoint un véhicule qui l’attendait de l’autre côté et qui l’a transporté jusqu’au centre du pays. Ainsi cet individu qui avait purgé une peine de deux ans et demi pour préparation d’attentat suicide, a-t-il pu sans être inquiété entrer à Bné Brak.
Au lendemain de ce terrible attentat, les médias israéliens diffusent plusieurs images de ces défauts dans les barrières de sécurité et montrent à quel point, il est facile pour les Palestiniens de s’en servir, même si les forces armées israéliennes ne se trouvent pas loin. La plupart cherchent à entrer dans les villes israéliennes pour y travailler et certains entrepreneurs font, en effet, usage de cette main d’oeuvre. D’autres, comme le terroriste d’hier, ont de maléfiques intentions.
Un habitant de Tal Menashé, village du nord de la Samarie, témoigne pour Ynet: ”Dès les premières heures du matin, des dizaines de Transit et de voitures attendent de l’autre côté pour ramasser les gens qui traversent la barrière de façon illégale. Nous vivons en direct le manque d’autorité, l’abandon. Les services de sécurité voient et savent, mais ils ont simplement décidé de ne rien faire”.
Les personnes qui attendent de l’autre côté sont souvent les employeurs de ces Palestiniens. Ils se défendent en expliquant que les passages légaux sont surchargés et que leurs ouvriers arrivent tard au travail. Ils préfèrent donc les ramasser aux passages illégaux.
Photo Sraya Diamant/Flash90
Cela fait des années que nous alertons sur le danger que représentent ces barrières endommagées
Le président du conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, a déploré un attentat qui aurait dû être évité: ”Cela fait des années que nous alertons sur le danger que représentent ces barrières endommagées. Personne ne nous répond”. Il y a seulement trois mois, pendant la semaine de deuil pour Yehuda Dimentman, z’l – assassiné à Homesh – Dagan avait rencontré le vice-ministre de la Défense Alon Shuster, près de la barrière de sécurité et lui avait montré les endroits où elle était trouée.
Des voix s’élèvent désormais pour punir de façon plus sévère ceux qui embauchent des travailleurs clandestins. Mais ce n’est pas tout, il semble qu’il soit devenu urgent de se préoccuper de ces barrières de sécurité et de leur entretien, comme l’a réclamé Yoaz Hendel, le ministre des Télécommunications.