L’ancien Procureur de Tsahal, général (rés.) Dany Efroni a poussé un “coup de gueule” contre l’intervention des politiques dans le procès intenté contre le soldat de Hevron. “Ils ont transformé un processus judiciaire en émission de télé-réalité”, estime-t-il. Il a dénoncé par exemple la présence d’hommes politiques au tribunal lors des audiences. Dany Efroni a également critiqué la mobilisation populaire en faveur du soldat, indiquant que “la quasi-totalité des gens ne connaît pas tous les détails de l’affaire, mais avec certains politiques elle entend se substituer à la justice”. Il a estimé que ces manifestations portent atteinte à Tsahal, aux rapports entre officiers et soldats et à la confiance de la population envers l’armée.
Il va jusqu’à conclure que si le Parquet militaire décide en fin de compte que le soldat n’a pas commis de faute, “qui croira que les juges sont arrivés à cette conclusion à la suite d’une réflexion dénuée de pressions?”
Dany Efroni omet cependant un élément crucial dans cette affaire. Ce sont les déclarations prématurées et largement médiatisées du ministre de la Défense et du chef d’Etat-major qui ont porté l’affaire au devant de l’actualité. Les médias ont ensuite contribué à ce que cet incident mineur soit encore au sommet de l’actualité dix jours après les faits. Sans parler du rôle nocif de B’Tselem de qui est parti tout ce feuilleton surréaliste.
Photo Aroutz 7