Pour la énième fois, la gauche israélienne et l’un de ses fiefs, le monde universitaire, se trouvent être en total porte-à-faux avec le sentiment majoritaire de la population du pays. Un sondage a été réalisé par Panels Politics pour la chaîne de la Knesset (Aroutz Ha-Knesset) à propos du Code éthique universitaire souhaité par le ministre de l’Education. Ce code vise en résumé à interdire toute propagande politique dans le cadre des cours dispensés dans les établissements de l’enseignement supérieur.
L’annonce de ce code a été immédiatement suivie par une levée de boucliers chez les enseignants ainsi que dans les rangs de la gauche. Le rédacteur de ce code, Prof. Assa Cacher a réfuté tous les arguments invoqués par les opposants à ce code, notamment celui de la restriction de la liberté académique et de la liberté d’expresssion, résumant ainsi leur attitude: “Il suffit qu’un texte soit signé par Naftali Benett pour qu’il provoque par réflexe des réactions offusquées à gauche”.
Le sondage montre pourtant que la population est plutôt du côté du ministre de l’Education et favorable à l’introduction de ce Code éthique: ils sont 58% à être favorables à cette mesure contre 34% qui y sont opposés. A peine 8% sont sans opinion.
Quant à la question de l’atteinte à la liberté d’expression, les réponses sont plus nuancées mais toujours avec une majorité en faveur du ministre de l’Education et du Prof. Cacher: 45% estiment que le Code éthique ne portera pas atteinte à la liberté d’expression contre 39% qui considèrent qu’il y a atteinte. Ils sont 16% à ne pas avoir d’opinion.
Il faut noter cependant que parmi les personnes qui pensent qu’il y a atteinte à la liberté d’expression, il y a aussi une part de citoyens qui estiment qu’elle est justifiée au vu des excès observés depuis des années dans le monde universitaire entre autres, où des professeurs ou maîtres de conférences qualifient parfois les soldats de Tsahal de “criminels de guerre”, font des associations entre Israël d’aujourd’hui et le nazisme, justifient le terroisme ou remettent le bien-fondé du sionisme en question.
Ceci avec les deniers de l’Etat, donc du contribuable.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90