Depuis que le ministre de l’Education Naftali Benett a fait publier l’ébauche du nouveau Code éthique académique, les critiques pleuvent en provenance de la guilde des universitaires de gauche qui crie comme d’habitude à la « réduction de la liberté d’expression et de la liberté académique ». Ce nouveau code interdit tout simplement toute propagande politique dans le cadre de cours dispensés dans les universités.
Ce code a été rédigé pour le Conseil de l’Enseignement supérieur par le Professeur Assa Casher, juriste éminent et auteur entre autres du Code d’éthique militaire. Ce dernier a répondu à ses détracteurs, avec parfois une pointe d’ironie.
« Je travaille selon les règles et non en fonction des bruits de fond politiques. J’ai écrit et transmis mes recommandations au Conseil de l’Enseignement supérieur qui les a entérinées. (…) Ses membres décideront ce qu’ils veulent après de longues discussions (…) Les politiciens peuvent dirent ce qu’ils veulent, cela ne m’intéresse pas. L’un d’eux (Ofer Shelah’ – Yesh Atid) a même cru bon de dirte que je ne connais rien dans le milieu académique! Est-ce un commentateur de basketball qui va m’apprendre ce qu’est l’académie?? Ceci est du niveau des politiciens! Cela ne m’intéresse guère! Je suis prêt à entendre des remarques professionnelles, mais tout ce que j’ai lu sur les réseaux sociaux est juste bon à jeter aux ordures ».
Quant au ministre de l’Education lui-même, il a évoqué cette question lors du conseil des ministres: « Notre but est entre autres d’empêcher que des étudiants soient gênés ou choqués par des prises de position politiques de la part d’enseignants qui percoivent leur salaire du contribuable et qui en même temps appellent au boycott académique d’Israël. Nous sommes en faveur de la liberté académique mais sommes opposés à l’expression d’agendas politiques dans le cadre des cours dispensés ».
Il faut rappeler que le monde académique est l’un des quatre derniers fiefs d’une ancienne élite – avec les médias, le système judiciaire et le monde artistique- qui n’acceptent pas que la société israélienne a changé et qui tentent de maintenir coûte que coûte leur hégémonie leur influence, bien qu’étant de plus en plus déconnectés de la population.
Chaque tentative de réforme de ces pouvoirs parallèles est automatiquent accusée de porter atteinte à la démocratie, à l’Etat de droit ou à la liberté d’expression.
Photo Miriam Alster / Flash 90
Ces mêmes professeurs dont certains refusent la présence á leurs cours d’étudiants en uniforme.