Les projecteurs sont actuellement dirigés vers la difficulté quasi-insurmontable de Binyamin Netanyahou de former une coalition, qui est essentiellement due à des considérations personnelles. Mais dans le camp désigné par les médias comme celui du “changement”, les difficultés sont encore plus importantes, elles sont d’ordre politique et idéologiques car il s’agit de partis qui dans une constellation “normale” ne se retrouveraient jamais dans une même coalition gouvernementale.
Mercredi matin, la Liste arabe sur laquelle compte Yaïr Lapid pour former un gouvernement s’il en était chargé, a fait savoir qu’elle ne soutiendra pas une coalition dont Naftali Benett serait le Premier ministre. Or, la principale raison qui pousse le président de Yamina à lorgner vers la gauche est la perspective d’être Premier ministre en premier dans le cadre d’une rotation, malgré ses sept mandats. Au micro de la radio 103FM, Aïda Touma-Suleiman a déclaré : “Nous ne remplaceront pas Binyamin Netanyahou par Naftali Benett”.
Sans le soutien de la Liste arabe Yaïr Lapid disposerait de 58 sièges, et sans parler du patchwork politique dans ce groupe, il lui faudrait les 4 voix du parti Ra’am qui devraient être “avalisés” par des partis comme Yamina, Tikva ‘Hadasha ou Israël Beiteinou.
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