On commence à avoir une idée de plus en plus précise sur les énormes concessions faites par le tandem Lapid-Benett à Mansour Abbas pour obtenir le soutien du parti Ra’am et permettre la formation d’un gouvernement. Des concessions politiques et financières aux lourdes conséquences, à côté desquelles celles accordées généralement aux orthodoxes font pâle figure, mais à cette différence que cette fois-ci, curieusement, ni les médias ni les partis de gauche n’y trouvent à redire et ne dénoncent aucun « chantage ». Pas plus qu’ils n’ont dénoncé les exigences (acceptées) de Mansour Abbas concernant le refus de toute loi en faveur des homosexuels.
Mais cela va plus loin : le président du parti Ra’am a révélé jeudi une clause supplémentaire incluse dans les accords de coalition : un poste de vice-ministre ! « Beau prince », Mansour Abbas a précisé qu’il ne sait pas encore si ce joker va être utilisé un jour mais le conseil de l’Ashoura dont il dépend a déjà donné son accord de principe. « Mais cet engagement existe et il figure dans les accords de coalition », a précisé le député.
En clair, Yaïr Lapid et Naftali Benett ont donné leur assentiment à ce qu’un représentant des Frères Musulmans puisse un jour siéger autour de la table du conseil des ministres de l’Etat juif…
Photo David Cohen / Flash 90