La difficulté de former une coalition est palpable dans les deux camps. Jusqu’à ce jour, Binyamin Netanyahou n’arrive pas à briser la détermination de Betzalel Smotritch et de Gideon Saar, le premier quant à l’acceptation d’un soutien – même extérieur – du parti islamique Ra’am, le second quant à un retour dans le giron du Likoud, malgré les généreux « cadeaux » que le Premier ministre est prêt à accorder à celui qui a claqué la porte du parti et déclare à tout va qu’il veut qu’il « rentre à la maison ».
De l’autre côté, les choses ne semblent pas aller beaucoup mieux. Yaïr Lapid, bien que n’ayant pas officiellement reçu le mandat de former un gouvernement, a commencé des consultations depuis son retour de voyage aux Etats-Unis. Samedi soir, il a rencontré Benny Gantz, et il entend poursuivre avec d’autres chefs de parti durant la semaine. Mais au-delà de l’arithmétique qui ne permet pas d’entrevoir un gouvernement du bloc « anti-Bibi » sans la Liste arabe et des partis totalement antagonistes, Meretz a rendu les choses encore plus difficiles dimanche matin : le parti d’extrême gauche a fait savoir qu’il s’oppose catégoriquement à la revendication ultimative de Naftali Benett, s’il devenait Premier ministre en premier dans un gouvernement paritaire, de disposer d’une voix supplémentaire dans les forums gouvernementaux lors des votes sur des questions de première importance nationale. Naftali Benett avait dit à Yaïr Lapid que sans une voix de majorité dans les forums cruciaux, il n’irait pas avec la gauche dans un gouvernement. Le président de Yamina a émis cette exigence inédite pour donner le sentiment à ses détracteurs de droite qu’un tel gouvernement serait de « droite » même s’il était formé d’une majorité de partis de gauche. Mais pour Meretz, c’est une ligne rouge. Le parti a fait savoir que son refus restera en vigueur même si cela devait mener à de nouvelles élections.
Au jour d’aujourd’hui, à moins de revirement spectaculaire, le pays se dirige vers de nouvelles élections.
Photo Flash 90