A droite on tente de trouver des solutions à la quadrature du cercle : comment former un gouvernement de droite sans le soutien de Mansour Abbas mais avec celui de Gideon Saar ou autrement dit : comment traduire la nette majorité idéologique de droite issue des élections en termes politiques concrets.
Deux scénarios sont étudiés.
Le premier est proposé par Yamina. Dans cette configuration, un gouvernement serait formé avec tous les partis de droite à l’exception d’Israël Beiteinou. Il disposerait d’une majorité de 65 sièges. Naftali Benett deviendrait Premier ministre pour une courte période (un an) et Binyamin Netanyahou serait Premier ministre alternatif. A Yamina on estime que Gideon Saar pourrait accepter cette formule qui lui permettrait de maintenir sa promesse de ne pas siéger sous Binyamin Netanyahou. La proposition a été fait à Gideon Saar qui ne l’a pas catégoriquement repoussée mais a précisé qu’il y réfléchira lorsque toutes les autres options auront échoué. Au Likoud on ne réagit pas pour l’instant à cette proposition.
Le second scénario est le fruit de concertations entre différents partis de droite : un gouvernement serait formé sous la direction de Binyamin Netanyahou mais avec la signature d’une feuille de route précise et contraignante qui mettrait fin à son pouvoir au bout de deux ou trois ans. Ceci permettrait (peut-être) à Gideon Saar d’accepter d’en faire partie et de prétendre qu’il aura réussi à imposer un terme au pouvoir de Binyamin Netanyahou. Les partis membres de la coalition s’engageraient également à ne pas siéger avec Binyamin Netanyahou au-delà du délai convenu.
Les partis orthodoxes, qui sont très actifs dans les pourparlers en coulisses, estiment que Gideon Saar pourrait finalement accepter une telle proposition.
Photo Miriam Alster / Flash 90