Cela fait longtemps que le Fonds israélien du Cinéma fait l’objet de suspicions quant à des décisions de financement de films selon des critères qui n’ont rien à voir avec la qualité artistique des productions. La plupart des films qu’il accepte de subventionner vont dans un sens idéologique très précis et le résultat est visible dans le nombre de films israéliens…anti-israéliens qui parcourent le monde et sont souvent primés dans des festivals prestigieux pour ces mêmes raisons.
Cette fois-ci c’est le réalisateur Roï Hornstein qui affirme en faire les frais. Il a travaillé pendant huit années sur un grand film, « Krav Avir » (Combat aérien) qui décrit la bravoure des pilotes des Mirages de Tsahal durant la Guerre des Six Jours. Roï Ornstein a réalisé le film du début à la fin, en obtenant toutes les autorisations nécessaires des autorités de Tsahal pour filmer. Ayant investi beaucoup d’argent personnel dans l’affaire, il a fait un dossier de demande d’aide au Fonds israélien du Cinéma ainsi qu’au Fonds Rabinovitz pour un montant de 3 millions de shekels.
Il a été stupéfait de se voir signifier des réponses négatives de deux membres du jury, sachant qu’il faut une majorité au sein du jury pour qu’un dossier soit pris en main. Il accuse ces deux membres d’être mus par des considérations politiques: « Ce n’est pas la première fois que je présente un dossier au Fonds israélien du Cinéma. Mes demandes ont été souvent repoussées mais je sentais que c’était pour des raisons purement professionnelles et artistiques, et je ne me suis jamais plaint. Mais là, je vois que les motifs sont politiques ». Il cite notamment les avis des deux membres du jury qui relèvent par exemple « l’insuffisance de l’élément anti-guerre dans le film » ou « l’absence d’allusion au fait que la guerre fait des victimes des deux côtés ». Pour Hornstein, ce type d’argument est idéologique et non artistique.
Il a écrit une lettre au Fonds israélien du Cinéma ainsi qu’à la ministre de la Culture et des Sports Miri Regev et son cas sera discuté dans le cadre d’une sous-commission créée par le Fonds pour étudier les plaîntes des réalisateurs.
De son côté, Katriel Sh’hori, président du Fonds israélien du Cinéma a repoussé ces allégations en indiquant que le Fonds reçoit 260 dossiers de financement de films mais ne peut en honorer que douze.
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