Les frères Moshé et Léon Edery, figures incontournables du monde cinématographique israélien se rangent derrière la ministre de la Culture et des Sports Miri Regev. Quelques jours après que l’Académie d’Israël du Cinéma ait annoncé qu’elle n’invitera pas la ministre à la cérémonie de remise des Prix Ofir prévue mardi soir, les frères Edery, invités d’honneur ont fait savoir qu’ils ne s’y rendront pas en signe de protestation. l’Académie d’Israël du Cinéma avait fait savoir qu’elle ne souhaitait la présence d’aucune personnalité politique, mais le message était clair, il s’agissait de “se passer” de la présence de la ministre de la Culture et des Sports.
Les producteurs de films et proprétaires de United King et Cinéma City ont adressé un courrier à Mush Danon, le président de l’Académie dans laquelle ils écrivent notamment: “Depuis sa création, cette cérémonie de remise des Prix Ofir a pour but d’unir l’industrie cinématographique israélienne et de diffuser un message de la puissance israélienne dans ce domaine. Pour cette raison, nous avons appris avec stupéfaction la regrettable décision de ne pas y inviter cette année la ministre de la Culture Miri Regev. Nous considérons qu’il s’agit d’une décision erronée, pour ne pas dire gossière et anti-démocratique, qui traduit la volonté d’un groupe non-représentatif de créateurs incapable de respecter l’Autre et qui est intéressé au boycott et au silence d’une ministre israélienne uniquement parce qu’elle a des idées politiques différentes. Ce genre de décisions est susceptible de porter gravement atteinte au cinéma israéliens dans l’avenir”.
Sur Reshet Bet, Moshé Edery avait appelé l’Académie à revenir sur sa décision, rappelant aux organisateurs que “sans subventions de la part du ministère de la Culture il n’y a pas d’industrie cinématographique israélienne”.
Miri Regev a réagi ainsi à la décision des frères Edery: “Moshé et Léon Edery sont la colonne vertébrale et le moteur principae du cinéma israélien. Leur annonce ainsi que leurs commentaires sur l’attitude honteuse de l’Académie d’Israël cinématographique traduit leur opposition catégorique à la police de la pensée qui existe aujourd’hui dans le monde culturel israélien. Je suis heureuse de constater que la majorité silencieuse cesse de se taire. La petite minorité extrémiste qui règne aujourd’hui en maître dans l’Académie lui porte atteinte mais elle ne continuera pas à fixer l’ordre du jour. Le public aime le cinéma israélien mais n’est pas prêt à ce que l’on salisse les soldats de Tsahal ou l’Etat d’Israël…”.
Photo Kobi Gideon / Flash 90
Enfin de vrais juifs israéliens! On aime!