Sarre-Union commémorait vendredi le premier anniversaire de la profanation de son cimetière juif. Un an après cet acte de vandalisme, l’argent nécessaire aux réparations tarde à venir : les 250 stèles sont restées dans le même état qu’il y un an.
Les stèles de grès renversées et brisées continuent de joncher le sol. Un an après, rien n’a changé au cimetière juif de Sarre-Union. Les images sont exactement les mêmes que celles qui ont tourné en boucle pendant des semaines dans les médias de la France entière, après l’acte de vandalisme de cinq jeunes de la région le 12 février 2015 sur pas moins de 250 stèles.
Rien n’a changé… ou presque ! A l’entrée du cimetière, la stèle de la Shoah à la mémoire des déportés est flambant neuve. “Elle a pu être rénovée grâce à une subvention de presque 5.000 euros qui venait du Consulat général d’Allemagne“, précise Richard Brumm, le premier adjoint au maire de Sarre-Union.

La mairie de son côté a réparé le portail d’entrée, qui avait été arraché. Pour le reste, la municipalité est impuissante. Carce cimetière n’appartient pas à la Ville, mais au Consistoire israélite. Il y a un an, après le choc de le profanation, la préfecture avait promis au Consistoire de l’argent pour la rénovation, mais elle ne peut légalement verser des subventions qu’à des collectivités. “Ça pose de gros problèmes juridiques, acquiesce Richard Brumm. Le dossier est en préfecture et on espère qu’il va se débloquer rapidement. On ne peut pas laisser le cimetière dans cet état. Ça devient urgent”.

En attendant, Sarre-Union commémore ce premier anniversaire par la plantation d’un arbre de la fraternité au square Niessen. Les écoles de Sarre-Union ont été directement associées au projet par le biais de l’association Regards d’enfants : ils accrocheront sur l’arbre des messages de paix et de fraternité.