SPECIAL ATTENTAT NICE. 84 MORTS. Christian Estrosi : « Comment ce véhicule a-t-il pu pénétrer sur la promenade des Anglais ? ». L’ancien maire de Nice a réagi à l’attaque survenue dans sa ville dans la soirée du 14 juillet. La section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé s’être saisie de l’enquête pour « assassinats et tentatives d’assassinats en bande organisée en lien avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Christian Estrosi avait, lors d’un récent voyage en Israël déclaré vouloir faire de Nice « une référence en innovation de la sécurité ». Cette ville est déjà considérée comme la quatrième « smart city » au monde et « la ville la mieux vidéo-protégée de France ». A l’occasion de sa visite, Christian Estrosi avait rencontré, le président de la société « Eagle Securityand Defense », Giora Eiland et a visité la société Verintsystems et le Centre de l’Armée de l’air israélienne. Il s’était également entretenu avec le ministre de la Défense israélien, Moshe Yaalon, et avec le ministre de l’Intérieure, Gilad Erdan.
LES FAITS LE 15 JUILLET 2016. Quelques mois après les attentats de Paris, c’est Nice, jeudi soir, qui a été la cible d’une attaque terroriste. Vers 23 heures, un camion blanc a foncé sur la foule et roulé sur plus de 2 km sur la Promenade des Anglais, à Nice, juste après le feu d’artifice du 14-Juillet. Au moins 84 personnes sont mortes et 18 demeurent en état d’urgence absolue.
L’ancien maire de Nice et nouveau président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur Christian Estrosi a écrit sur Twitter : « Chers Niçois, le chauffeur d’un camion semble avoir fait des dizaines de morts. Restez pour le moment à votre domicile. Plus d’infos à venir ». Le dispositif Orsec est rapidement déclenché. Plusieurs armes, fusils et grenades ont été retrouvés à l’intérieur du camion qui a foncé dans la foule, précise une source locale, contactée par Le Figaro. Des comptes Twitter affiliés à l’État islamique ont célébré l’attaque de Nice.
EN NOVEMBRE 2015 :” le député des Alpes-Maritimes Christian Estrosi (Les Républicains) s’est exprimé à la suite du discours de François Hollande lundi devant le Parlement rassemblé en Congrès. Le maire de Nice a soutenu une partie des décisions prises pas le président mais s’est interrogé sur la lenteur de l’application des mesures de sécurité amorcées après les attentats de janvier 2015″.
ISRAELVALLEY ARCHIVES. Un reportage de JPost : “En visite en Israël, le maire de Nice a rencontré dès sa descente d’avion le président Shimon Peres, fraîchement rentré de son voyage en Egypte. Avant de mettre le cap, le lendemain, vers les nouvelles technologies : accord de coopération sur les télécoms et plus précisément sur les fibres optiques avec le ministre des Télécommunications Moshé Kahlon ; visite dans le temple de la recherche médicale, l’hôpital d’Hadassah Ein Kerem à Jérusalem.
L’agenda d’Estrosi était chargé. Pas question que la France échappe à l’appétissant gâteau high-tech, fleuron de l’économie israélienne. L’Hexagone lorgne aujourd’hui franchement vers l’Etat hébreu : “En Israël, l’innovation est au pouvoir”, avait glissé Anne-Marie Idrac, la secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur en visite à Jérusalem fin octobre. Pour le gouvernement français, il n’y a qu’une seule porte de sortie : l’innovation.
“C’est une période où nous avons beaucoup accompagné nos industriels, surtout pour leur permettre d’investir dans l’innovation qui sera la garantie d’être des leaders à la sortie de crise”, explique Christian Estrosi.
Hadassah : la biotechnologie de demain
Devant les micros, Christian Estrosi adopte un langage pour public averti : biotechnologies, fibres optiques, nanotechnologies, micro-électroniques… Il a ainsi associé à son voyage près de 150 dirigeants de sociétés et dePME françaises. Sa visite coïncidait avec les Rencontres franco-israéliennes de l’Innovation, organisées par la mission économique de l’ambassade de France.
Objectif : rattraper le retard de l’Hexagone en matière d’investissement en Israël. Pour le ministre Estrosi, les chefs d’entreprise ne sont pas les seuls fautifs : “Même si certains industriels français ont leur part de responsabilités, le volontarisme politique n’a pas toujours été au rendez-vous”.
Christian Estrosi a profité de son séjour en Israël pour visiter les laboratoires de l’hôpital Hadassah, l’un des plus prestigieux établissements médicaux d’Israël à la pointe de la recherche dans les biotechnologies. Un grand parc industriel est d’ailleurs en cours de construction sur le campus du centre hospitalier universitaire. Il abritera une vingtaine de start-up. Leader de la génétique, le Génopôle basé à Evry est déjà sur les rangs. Mais pour Estrosi, les sociétés pharmaceutiques françaises doivent aussi retirer leur épingle du jeu, comme Sanofi-Aventis.