La mairie de Paris semble déjà regretter son initiative fraîche et ensoleillée. Le partenariat organisé par Paris-Plage avec la station balnéaire israélienne de Tel-Aviv déchaîne la colère de nombreux internautes et même de certains élus, pas très sionistes apparemment. Tel-Aviv sur Seine sert de punching ball à tous les malveillants, ceux qui attendent chaque occasion pour en découdre avec Israël ou les Juifs. On pourrait mettre cela sur le compte de la chaleur torride qui frappe aussi le Vieux Continent, mais ce serait trop simpliste, tout comme la violente levée de boucliers. Au lieu de venir goûter tranquillement une pita falafel et écouter les musiques d’Eyal Golan, les Parisiens auront eu droit à quelques bastonnades et insultes qui viendront encourager un BDS tout heureux de marquer encore un V sur ses petits combats bruyants et stupides.
À Washington, ça chauffe aussi. La date fatidique du 13 septembre 2015 approche, celle des élections américaines privées qui opposent les deux seuls candidats qui ne se présentent pas à la présidence de 2017 : Obama et Netanyahou. L’un défend devant son peuple et le Congrès son nouvel allié iranien et « l’accord du siècle », l’autre combat ce pacte aux conditions obscures et dangereuses pour la planète et bien sûr pour Israël. Les conséquences de ce round entre les deux loups du ring seront, pour l’un comme pour l’autre, des plus douloureuses.
Même en Israël l’été est particulièrement chaud, et pesant…
On a célébré l’anniversaire d’un an de Tsouk Eytan où nous avons perdu 67 de nos plus valeureux soldats. Combien de personnes resteront touchées à vie par leur disparition. Nous avons pleuré en revoyant les images du démantèlement de Goush Katif, le déchirement et l’arrachement des familles de leur terre, c’était il y a déjà 10 ans.
Pour ma part, et pour nombre d’entre nous, c’est aussi une triste nouvelle que la perte d’un grand homme du judaïsme francophone. Notre cher Benno Gross z’’l nous a quittés après avoir éclairé des milliers d’entre nous par ses mots si justes, ses pensées si sages ; il restera un modèle rare de maître et d’homme juif pour des générations entières.
C’est le cœur lourd qu’il va falloir accepter son absence, celle de son sourire, de sa verve et de son optimisme.
Benno, jusqu’au dernier instant, n’a montré aucune peur face à la mort, lui qui aimait tellement la vie comme il l’a écrit dans son dernier livre qui vient de sortir. Toute l’équipe du P’tit Hebdo partage la peine de son épouse Miryam, celle de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants.
Nous sommes sur notre terre pour recevoir la bra’ha que D.ieu nous propose si généreusement ; c’est avec le regard dirigé vers le mont Guerizim que l’on vous donne rendez-vous dans deux semaines, pour le shabbat Ki Tetse.
Rak bessorot tovot à tout le am Israël.
Avraham Azoulay