Après le succès à Jérusalem, c’est à Netanya, le 31 janvier, que sera donné un concert hommage à Charles Aznavour. A ne pas manquer!
“Quand un artiste que l’on aime quitte ce monde, c’est comme si un proche partait. Il y a un manque à combler”. C’est ainsi que Johanna Kakon, chanteuse, décrit le départ de grands chanteurs comme Charles Aznavour. Animée par cette passion de la chanson française, elle sera sur scène le 31 janvier prochain, avec Rony Koïn, à Netanya pour une soirée hommage à Charles Aznavour.
Le P’tit Hebdo: D’où vient votre amour de la chanson française?
Johanna Kakon: C’est de naissance! En fait, je suis née d’une mère française et d’un père israélien. Dans ma famille paternelle, tout le monde chante. Mon oncle, Nadav, est un chanteur connu et vit à Hadera, sa fille Lior a participé à The Voice Israël. Mon père avait un orchestre à Lyon et je suis montée sur scène avec lui, déjà adolescente. Ma mère aussi chantait tout le temps. Nous écoutions beaucoup de variétés françaises et, très jeune, j’ai eu la passion du chant. J’étais élève à l’école de musique de Villeurbanne avant de faire mon alya à 18 ans.
Lph: Le chant s’est imposé comme une évidence, vous saviez que vous en feriez votre profession?
J.K.: J’ai bien fait six mois à l’université pour faire plaisir à ma mère mais ce n’était pas pour moi. Ceci étant, je comprends la position de ma mère, moi-même, tout en étant chanteuse, je ne pense pas que je conseillerai à mes enfants de choisir cette voie. Mais, en fait, dans mon cas, j’ai le sentiment que c’était plus fort que moi, je ne pouvais pas faire autre chose. Arrivée en Israël, j’ai poursuivi sur cette voie, en entrant à l’école de musique Rimon. J’ai commencé une carrière en chantant en duo dans des cafés, des clubs. Et même quand je me suis mariée avec un argentin et que nous sommes partis pendant quatre vivre en Argentine, j’ai continué la chanson.
Lph: Quelle place occupe Charles Aznavour dans votre parcours musical?
J.K.: Nous avions une nounou arménienne et c’est elle qui nous a fait découvrir Charles Aznavour. Elle nous racontait le bien qu’il faisait à la communauté de son pays d’origine. A 10 ans, quand je l’ai découvert, j’aimais ses chansons même si les paroles me touchaient moins parce que j’étais trop jeune pour en saisir le sens. En grandissant j’ai compris, non seulement qu’elles avaient une profondeur, mais surtout que l’artiste était d’une dimension particulière.
Lph: En quoi?
J.K.: Charles Aznavour ne faisait pas que chanter, il parlait et chantait en même temps. Il se baladait dans ses chansons. Sa voix était extraordinaire et il avait un talent d’interprétation unique. Il est très difficile de chanter du Charles Aznavour, cela nécessite beaucoup de travail pour s’imprégner de qui il était.
Lph: Pourquoi est-ce important pour vous de lui rendre hommage sur scène?
J.K.: Interpréter ses chansons et permettre à un public de les entendre, de les chanter, procure un véritable plaisir et replonge tout le monde dans des souvenirs que chacun associe aux airs de Charles Aznavour. C’est cela et le bonheur de faire vivre la culture française qui rendent ce rendez-vous important à mes yeux.
Hommage à Charles Aznavour
Jeu 31/01, 20h30, Théâtre Arik Einstein, Rehov Berman 6, Ir Yamim, Netanya
Réservations: 02-6788720
Bravo.