Avi Ohana, le père de l’otage Yossef Haïm Ohana, a témoigné sur Radio Kol Haï, de l’enfer qu’ils vivent depuis le 7 octobre et l’enlèvement de leur fils.
Il a raconté l’instant où il a appris qu’un signe de vie de Yossef Haïm avait été reçu par le biais d’une vidéo diffusée par le Hamas cette semaine: »J’étais en pleine prière et mon téléphone a sonné, des appels de l’armée et de la famille. J’ai eu peur mais j’ai décidé de terminer ma prière ».
Avi décrit le désarroi dans lequel il se trouve et compare cette douleur à celle de la perte d’un de leurs enfants, il y a plusieurs années: »Nous n’avons pas vu Yossef Haïm depuis le 7 octobre. Nous savions qu’il était en vie par Ohad Ben Ami (ex-otage qui était détenu avec lui et Elkana Bohbot, ndlr). Il y a 14 ans, nous avons perdu un enfant. Il avait 7 ans et demi. Mais la situation que nous vivons aujourd’hui est pire que celle d’enterrer un enfant. A chaque fois que je mange, je demande pardon à mon fils, parce que lui n’a rien à manger. Sans somnifères, je ne peux pas dormir. Je profite de la nuit pour prier. Je rêve de lui presque toutes les nuits, du moment où il sera libéré et où la famille sera heureuse. Et je me réveille et je me dis qu’il est dommage que la réalité ne soit pas comme dans le rêve ».
Concernant la vidéo du Hamas, Avi Ohana estime: »Toutes ces vidéos servent à mener une guerre psychologique. Mon fils n’est pas du genre à mettre son visage dans les mains et à pleurer, ce n’est pas mon fils. Même les cris »Ohad, Ohad » à la fin, on voit que c’est une mise en scène. Il est évident qu’ils se trouvent dans la détresse. On voit qu’il est amaigri ».
Le 7 octobre, Yossef Haïm a été enlevé du festival Nova. Il aurait pu se sauver mais il a tenu à aider les blessés, il a prévenu des jeunes qui se dirigeaient en voiture en direction des terroristes. Il a sauvé des vies.