Quelle est la flamme qui a déclenché en vous le feu de l’action dans laquelle vous êtes aujourd’hui?
Rescapée de la Shoah
Dès l’âge de 6 ans, j’ai été initiée à l’action et à la politique. Mon père m’encourageait à assister aux discussions qu’il avait avec les ouvriers et paysans de notre ville. Ma mère, présidente de la WIZO, recevait une vingtaine de dames par semaine pour lever des fonds pour Israël et demandait que je les salue en faisant la révérence.
Apres la guerre mon mari a dirigé des orphelinats d’enfants juifs rescapés. J’étais en charge de l’économat et alors que les enfants de l’orphelinat d’en face recevaient des pâtes et des pommes de terre, je servais des truites aux amandes à “nos enfants” si bien que nous étions toujours en déficit.
Je lisais à table les articles intéressants que mon mari n’avait pas le temps de lire. Je tapais à la machine ses discours en critiquant ce qui ne me plaisait pas. Je découpais des articles et les envoyais à mes enfants en Israël. Jusqu’à aujourd’hui, mes enfants me disent que je suis plus rapide qu’internet pour diffuser des informations!
Depuis mon Alya il y a bientôt dix ans, je consacre mon temps à témoigner de ce que j’ai vécu pendant la Shoah et pendant presque un siècle d’histoire. Je considère que c’est mon devoir et presque la moitié des élèves francophones de Jérusalem ont eu mon aide pour leur travail sur la Shoah.
Je trouve ce pays formidable et dans mon petit coin de jardin de Baka, je n’ai de regret ou de nostalgie ni pour notre château de Hongrie au parc immense ni pour les rues de Paris.
Je déteste que mes enfants me disent de ne rien faire et de me reposer. Même à 94 ans on peut encore être utile, donner des conseils et essayer d’être un exemple!
Fondateur et Président de Qualita
La flamme de l’Unité du Peuple Juif, la flamme de la Solidarité, de l’arvut hadadit entre Israéliens de longue date, ‘Zabarim’, et récents Israéliens, Olim hadachim, ainsi que ma passion pour le sport ont déclenché en moi l’envie de faire un grand événement pour l’Alya francophone sous le signe des Jeux Olympiques.
J’ai donc l’immense plaisir de tous vous inviter à célébrer l’Alya aux ‘Olimpiada Paris- Jérusalem’ le 30 juin au Gan Saker. La flamme de l’Alya, la flamme d’Israël et du peuple Juif, et la flamme du sport et du dépassement nous éclaireront tous. Je compte sur vous pour participer à ce moment d’exception et faire de cet événement un succès inoubliable.
Pourquoi organisons-nous cette grande fête? Pour célébrer le courage des Olim, leur apport inestimable à Israël, pour dire un immense merci à tous les acteurs de l’Alya, publics et associatifs, et pour sensibiliser tout Israël à l’importance de l’Alya.
Et pour faire en sorte qu’aucun Olé n’échoue dans son intégration par manque de soutien social, d’emploi satisfaisant ou de sentiment d’appartenir et de contribuer à Israël.
Rachel Franco
Avocate au barreau de Tel Aviv
Puisqu’il est dit que l’Éternel n’adresse une épreuve qu’à celui qui a les forces intérieures pour la traverser et la vaincre, La maladie est une épreuve voulue par le ciel, et toujours une opportunité pour grandir.
En ce qui me concerne, l’action consiste à guérir chaque jour du crabe, puisque nul ne peut me garantir que mes cellules sont “propres” de tout cancer et que je suis définitivement après l’épreuve.
Le feu de la volonté de vivre, loin des idées négatives qui empoisonnent mon corps, est allumé et entretenu par ces exemples incroyables de personnes qui ont refusé de se laisser grignoter par la maladie, en faisant preuve d’une foi infaillible dans les forces qui dorment en elles et qui ont aussi agi, parfois contre les avis des médecins, pour se guérir elles-mêmes, avec l’aide du Guérisseur de toutes chairs. Il est si facile de douter de soi, si tentant de se laisser porter par les pensées qui nous coupent du Ciel, lorsque nos soucis de santé corporelle nous rendent tristes, et que nous souffrons physiquement ! Il est si difficile de décider de sourire malgré tout et de se tenir debout et de faire comme si aucune épreuve n’était passée par là, de faire comme si l’épreuve ne se réveillait pas chaque jour dans nos esprits ! Le feu est la foi que l’Éternel me protège et veut mon bien.
Ran Bar-Yoshafat
Vice-President du Forum Kohelet (Hasbara)
Décrire cette flamme en quelques mots est une mission difficile… Quand j’étais petit en kita Alef jusqu’à Hé, les élèves de Kita Vav veillaient sur nous lors de leur ”Mishamarot Zahav”. Ils faisaient en sorte que nous puissions traverser la route en toute sécurité. Quand je suis arrivé en kita Vav, cette surveillance passait sous ma responsabilité. Je pense que cette image résume plutôt bien l’idée qui sous-tend notre devoir moral d’agir pour le peuple d’Israël. On m’a protégé pour que je puisse vivre, maintenant c’est à mon tour d’aider les autres.
Dans notre hymne national, apparaissent les mots: ”Etre un peuple libre sur notre terre”. C’est le cœur de mon action. Ce n’est qu’ici, en Israël, que je peux me sentir une part du peuple d’Israël, et être libre de cette identité. Dans aucun autre endroit au monde, ce sentiment n’existe comme ici. Cela vaut la peine de se battre pour cette liberté, que ce soit lors de son service militaire, de ses périodes de réserve ou de toute autre action dont le but est d’améliorer la position d’Israël dans le monde.
Quand j’étais enfant, une personne que j’admirais beaucoup m’a dit: ”Si ce n’est pas moi, alors qui?”. En d’autres termes, si je ne prends pas mes responsabilités en agissant du mieux que je peux pour mon peuple, qui le fera? Je crois que les gens doivent prendre leurs responsabilités et ne pas attendre que tout tombe du Ciel. C’est un point important, mais à vrai dire, cela dénote aussi d’une certaine vision négative des choses.
Lors de mon dernier entrainement en milouim, un de mes officiers a déclaré qu’il était conscient de la difficulté pour les officiers et les soldats de venir en milouim, et il a donc cité un passage de la Meguilat Esther: “כִּי אִם הַחֲרֵשׁ תַּחֲרִישִׁי בָּעֵת הַזֹּאת רֶוַח וְהַצָּלָה יַעֲמוֹד לַיְּהוּדִים מִמָּקוֹם אַחֵר וְאַתְּ וּבֵית אָבִיךְ תֹּאבֵדוּ וּמִי יוֹדֵעַ אִם לְעֵת כָּזֹאת הִגַּעַתְּ לַמַּלְכוּת.” Cela voulait dire qu’il pouvait très bien trouver des soldats qui viendraient à notre place, mais que nous avions le mérite de prendre part au projet sioniste. Voilà une autre flamme importante, d’un point de vue positif, cette fois.
Ces deux flammes évoquées sont nécessaires. Chacune trouve sa raison d’être en fonction des situations rencontrées. Le feu qui en résulte c’est l’idée que si on me protège alors je veux aussi protéger les autres, si on me permet de vivre ici en liberté, fier de mon identité, je comprends que je dois prendre sur moi la responsabilité active d’agir pour que cette magnifique entreprise qui se nomme sionisme, qui permet au peuple d’Israël de vivre responsable de son destin, puisse perdurer.
Directeur de World Brit
Tout a commencé quand on m’a proposé d’être le Sandak d’un jeune de 20 ans, de mère juive marocaine. Je ne pensais pas qu’une femme juive du Maroc pouvait ne pas faire la Brit Mila à son fils ! Depuis j’ai créé WorldBrit et nous avons pu ainsi aider des centaines de jeunes juifs dans ce domaine. Mais il en reste encore, ne serait-ce qu’en France, des milliers ! … Aidez-nous à les trouver, nous pouvons vraiment les aider à renouer avec leur identité, à revenir vers la Communauté.
Journaliste sportive I24 News
Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours été passionnée par la recherche et les enquêtes. Grande amatrice d’Agatha Christie, je lisais jusqu’à la dernière ligne les romans de cette reine du crime ! Prise par cette passion, je me rendais souvent au Palais de justice de Paris avec ma grand-mère, pour assister aux procès qui faisaient la une de l’actualité… J’ai longtemps hésité entre une carrière d’avocate et une carrière de journaliste. J’aimais la justice et, déjà très jeune, j’aimais l’investigation. Au lycée, avec quelques copines, nous avons monté le journal de l’école et un peu plus tard, une radio…
C’est à ce moment-là que ma passion pour le journalisme est née. Je m’intéresse à tout… Ma grand-mère était Première Main chez Torrente… Je la voyais confectionner des robes somptueuses… J’adore les belles étoffes, la mode, la déco et les nouvelles tendances… Mon premier job … c’était des émissions de Mode sur Judaïques FM… Irit Spiro, la directrice de la Radio, a bien fait de me faire confiance… Je la remercie encore maintenant… c’est grâce à elle que j’ai fait mes premiers pas à l’antenne…
Mon père, proche collaborateur de Francis Borreli, alors Président du PSG, m’amenait au stade… C’est là que j’ai été initiée aux valeurs sportives, le dépassement de soi-même, l’envie d’aller plus loin, la solidarité, le respect de l’adversaire… Et le football… Ma passion… Et des émissions sur l’OL TV, puis I Télé puis France2. Et cette passion qui me poursuit….
A tout cela, il faut ajouter un amour inconditionnel pour Israël, ce pays m’a toujours passionnée… défier les pronostics, lutter pour ses propres convictions envers et contre tous… C’est cet amour qui m’a amenée à faire mon Alya en août 2012… Mère de famille, depuis les évènements de Toulouse et le drame d’Ilan Halimi, je ne pouvais plus continuer à vivre de la même manière.
Elu Représentant des Français d’Israël (conseiller-consulaire) et journaliste
La colère ! C’est la colère qui m’a fait avancer. La colère et l’exaspération.
En tant que journaliste, c’est la colère que je portais (et porte) envers la plupart des médias et des agences de presse, qui m’a forcé à créer JSSNews. La colère de lire “Cisjordanie”, “mur de séparation,” etc… Et de me dire “jamais tu ne seras un collaborateur d’une agence comme l’AFP ou d’un grand média” – c’était impossible d’être libre, honnête, et de travailler pour eux – même si je n’avais pas le sou. Et ma colère m’a amené à lutter contre ces propagandistes de la haine du juif.
Au niveau politique, c’est une colère double. Il y avait la colère d’avoir une députée représentant les français d’Israël qui n’a strictement rien fait pour défendre Israël et les franco-israéliens. Pire, elle préférait aider les Grecs et les Turcs plutôt que les Israéliens. Depuis, Meyer Habib a été élu et rempli parfaitement ses fonctions et j’ai suivi ses pas et suis élu Conseiller-Consulaire pour aider localement tous ceux qui en ont besoin.
Et au niveau israélien, c’est la colère de voir ce qu’Israël devient. Un pays où nos leaders passent désormais par la case prison (harcèlement sexuel, corruption, etc…) – sans que cela n’émeuve personne. Un pays où les survivants de la Shoah sont trop souvent humiliés. Un pays où 20% des enfants n’ont pas de quoi manger correctement trois fois par jour.
Cette colère, ce feu qui brûle en nous, révèle notre âme. Chez certains, cela ne mène nulle part – ou à la violence. Chez moi, c’est un moteur pour le tikoun olam.
Universitaire
Le déclenchement de l'”Intifada al-Aqsa” par Arafat, en septembre 2000, après l’échec de la conférence de Camp David. Outre les attentats, il y avait une campagne de propagande coordonnée avec certains médias, ONG, et agences de l’ONU pour diaboliser et pour délégitimer Israël (telles que la diffusion par France 2 du reportage accusant Israël de la mort de Mohamed al-Dura en septembre 2000, et la Conférence de Durban en septembre 2001). Je pris alors conscience de la stratégie de l’OLP et de ses alliés, et de l’urgente nécessité de mener le combat sur le terrain des médias, des ONG, et des organisations internationales. C’est ce que je fis, et ce que je fais depuis, par le biais de mes conférences, de mes articles, de mes interviews, et de mon engagement politique. Aujourd’hui, je centre mon action contre le mouvement BDS –qui est là pour nous rappeler que, plus de quinze ans après le terrible automne 2000, le combat est loin d’être terminé.
Ancien ambassadeur
Humblement je pense de cette flamme de l’action, je l’ai eue très jeune. Certainement lorsqu’avec une pointe d’humour teintée d’un accent yiddish, mon père me fit comprendre que mes ancêtres n’étaient pas les Gaulois mais Abraham, Itzhak et Yaakov.
Lui demandant lors d’une de ces précieuses conversations que nous avions très souvent lorsque je rentrais du lycée pour les vacances, comment il était arrivé en Algérie, il me répondait que chaque juif doit se considérer empruntant le chemin de Jérusalem.
Depuis très jeune, j’ai milité dans les mouvements sionistes puis j’avalais littéralement tout ce qui se publiait sur Israël. Les revues de l’Agence Juive, des organisations sionistes et les livres concernant Israël.
Le destin ayant voulu que je puisse réaliser le rêve d’une vie, que je devienne un jour représentant d’Israël à travers le monde, mission que j’ai toujours accomplie avec passion (j’aurais même payé pour accomplir cette tâche). J’ai toujours pensé que défendre l’image d’Israël était une priorité et une mission sublime.
Depuis mon départ à la retraite, après approximativement quarante ans de service, je continue inlassablement et bénévolement, de défendre l’image d’Israël, quel que soit le gouvernement élu démocratiquement, en écrivant, donnant des conférences ou publiant des articles, animé toujours d’un optimisme chronique et incurable.
Le développement extraordinaire que connait Israël dans tous les domaines, ses réalisations et ses succès, sont pour moi le combustible permanent qui entretient cette flamme.
Président AEI Israël
Quand on regarde avec attention une flamme, on s’aperçoit qu’elle est formée en fait de nombreuses flammèches ou d’étincelles. Ainsi, je peux répondre à cette question. L’étincelle familiale tout d’abord, cette tradition juive parlant d’un judaïsme d’antan avec bonheur et émotion, se référant tant aux patriarches d’une part qu’au « dur bonheur d’être juif ». Flammèche communautaire aussi, car élevé dans ce que l’on appelle une « petite communauté juive de province », on apprend à vivre ensemble, à être ensemble acceptant tout le monde, même si parfois « Clochemerle » prend le dessus. Etincelle EEIF (Eclaireuses, Eclaireurs Israélites de France) bien sûr, scoute et juive! Là, on apprend l’importance de l’autre, de l’éducation. On y apprend aussi la débrouillardise et le souci -dans le respect- de l’Autre, juif ou non-juif, et l’on se répète à l’envi cette maxime de Castor: ”Je voudrai que tu sois un bâtisseur, pas un discuteur!”
Et l’on chante, à tue-tête « Va vers la Lumière, Eclaireur d’Israël » !
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