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‘Si c’était à refaire, c’est en Israël que je le ferais’

Emmanuel par Emmanuel
octobre 6, 2016
in Non classé
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Propos recueillis par Avraham Azoulay

 

Le Rav Yakov Sitruk parle de son père, le Grand Rabbin de France z”l, à cœur ouvert

 

 

Est- ce qu’on peut être prêt au départ de son père ?

Il était sur son lit d’hôpital, on savait que la situation se dégradait. Peut-être qu’à un petit moment, on a pu croire qu’on était prêt. Mais très vite, on ressent le vide de sa présence, et on réalise qu’il n’est plus là. Le vide s’intensifie d’instant en instant. Pour le reste, c’est encore trop tôt pour en parler.

 

Que ressent-on à voir tant de monde à son enterrement ?

On est partagés. D’un côté, on ressent une énorme tristesse, un énorme vide, un immense chagrin. Et de l’autre, une énorme joie de réaliser un peu plus qui était notre père. Quand on est le fils d’un homme, on voit son père avec des loupes, on voit tout plus grand, plus fort que la réalité objective. Et quand on voit, au moment de son enterrement, tous ces gens qui sont touchés par sa disparition, on réalise qu’il est encore beaucoup plus que ce qu’on voyait. C’est une consolation inimaginable.

 

Le fait d’être le fils de quelqu’un d’aussi grand, cela ne fait pas de l’ombre pour grandir ?

Il n’y a que deux possibilités, le noir, ou la lumière. Quand on est dans une telle lumière, que l’astre est si énorme, il ne nous fait pas d’ombre, il nous éclaire.

 

Comment s’est passée cette journée d’enterrement ?

Je pense que cela restera une des plus belles journées de ma vie. Dans ces moments-là, on ressent une telle tristesse, des larmes, du chagrin, une telle angoisse de ne plus l’avoir avec nous, mais surtout une telle grandeur. Tout était grand, la foule, les rabbanim, les mots prononcés. Mes frères et moi n’avions pas l’intention de parler. Cela nous est venu naturellement, aucun de nous n’avait préparé de discours, mais nous avons été portés par ce qui se passait. Il y a eu un peu de bousculades, mais nous avons vécu cela comme une envie de se rapprocher de lui, toute sa vie a été comme cela.

Mon père adorait rappeler l’image de la flamme : une flamme, on peut la partager, sans la diminuer. Notre père était exactement comme cela. Il n’a jamais été un père privé, il a toujours été un père public.

 

Et justement, ce n’est pas difficile de ne pas avoir cette relation privée ?

Il y a des moments où c’est difficile. Mais aujourd’hui, qu’est-ce qui vaut mieux : être 4 ou 5 à ruminer notre tristesse, ou être entourés par des milliers de personnes qui viennent rajouter à ce que cet homme était.

 

Comment a-t-il pu toucher tout le monde ? Atteindre tant de personnes ?

Ce n’est pas une question, parce que c’est quelqu’un qui était concerné par tout le monde. Il n’y avait pas de barrière entre lui et l’autre. Dans une société où on érige sans cesse des barrières pour marquer notre territoire, pour se protéger, lui jamais. Il n’a jamais eu peur, ni du regard, ni de la présence des autres. Il arrivait à créer un contact très fort. Il a développé un amour qui a été la dynamique de sa vie.

 

Quelles ont été les grandes révolutions qu’il a menées en tant que Grand Rabbin de France ?

Il a toujours tout vu en grand. Chacun de ses événements attirait toujours beaucoup de monde. Il disait que quand on vise haut, on arrive haut. Il a eu la chance, un jour, de rencontrer Hachem. Il ne venait pas d’un milieu religieux, il a commencé à fréquenter la synagogue à l’adolescence. Mais du jour où il a découvert Hachem, il l’a aimé chaque jour un peu plus, jusqu’à la dernière seconde de sa vie.

Dans ses derniers instants, alors qu’il souffrait énormément, il a voulu mettre ses téfilines. Il a levé sa main avec une difficulté énorme pour toucher les téfilines comme il aimait le faire. Sa vie, c’était Hachem, et son objectif était de le faire aimer Hachem des autres, d’aider ceux qui ne le connaissent pas, à le connaître.

Il a toujours été très rigoureux, il a suivi la Halakha sans concession, certains thèmes ont même parfois fait débat. Je voudrais vous raconter une anecdote pleine de sens. Quand il devient Grand Rabbin de Marseille, il constate que dans la synagogue de la rue de Breteuil où il doit accéder à ses fonctions, on y prie le shabbat avec l’orgue, et que les femmes sont assises à l’étage des hommes. Il formule une requête pour changer cela au consistoire qui y accède, mais lui dit : ‘On s’occupe de l’orgue et des micros, mais pour les femmes, à vous de régler le problème.’ Nous sommes en 1975, il a 30 ans. Il place alors une pancarte à l’entrée de la synagogue où était écrit : “Les dames sont priées de regagner la place qu’elles n’auraient jamais dû quitter : au-dessus des hommes”. Il savait remettre chaque chose à sa place, mais il avait le ton.

 

L’humour, c’était sa force ?

C’était une science qu’il exploitait. Il choisissait une blague sur les 100 qu’on lui racontait. Il était très sélectif, car il s’en est servait pour faire passer ses messages. Les gens ne se rendent pas compte de ce qu’ils ont engrangé avec ses histoires drôles. Il était capable de faire rire, même dans un enterrement, pour mettre en avant le point dans lequel la personne aimait se retrouver.

 

Savait-il rire de lui-même ?

Il savait rire tout court, et de lui-même aussi. Mais il ne pratiquait jamais l’autodérision. La plaisanterie et l’humour, oui.

 

Vous pouviez parler de tout avec lui ?
De tout. Je me rappelle avoir eu des conversations avec lui dans ma jeunesse, dans lesquelles je pouvais tout remettre en question, jamais il n’a refusé de discuter. On savait qu’il aurait le dernier mot, c’était sa force.

 

Comment va sa femme, Danielle ?

Elle est comme lui, elle accepte les choses, elle n’a pas de question sur la façon dont les choses se déroulent. Et elle vit dans le présent à 100 %. On passe souvent à côté de son présent parce qu’on se projette dans le futur, parce qu’on écoute des pronostics de médecin qui peuvent nous détruire avant l’heure. Elle n’a jamais accepté, elle disait : ‘aujourd’hui, il est vivant, demain cela ne m’intéresse pas. Aujourd’hui, il est niftar, demain, cela ne m’intéresse pas.’ C’est un roc, elle est très forte, c’est elle qui nous a soutenus pendant les 15 années de sa maladie.

 

Après la défaite des élections, ce qui a dû être difficile pour lui, pourquoi est-il resté en France ? Tout le monde l’attendait en Israël !

La perte des élections l’a affecté, mais pas d’un point de vue personnel. Il était désolé de ne pas pouvoir poursuivre le travail qu’il entendait continuer.

Il n’a jamais réussi à se détacher de la communauté vis-à-vis de laquelle il avait un énorme sentiment de responsabilité. Il a été persuadé, jusqu’à son dernier souffle, que ce qu’il voulait apporter à la communauté juive de France, lui seul pouvait l’apporter. Il n’a jamais voulu les abandonner.

 

Il a tenu des propos révolutionnaires, quand il a encouragé les juifs de France à monter en Israël…

Plutôt que de commenter ce qu’on a dit de lui en public, je voudrais souligner ce qui s’est passé en privé : il a envoyé tous ses enfants commencer leur vie en Israël, certains sont restés, d’autres repartis, pour des raisons personnelles. Mais il a voulu nous faire démarrer nos vies ici. Il m’a toujours dit une chose : ‘l’histoire c’est là-bas qu’elle se passe, pas ici.’

Quand je me suis marié, au bout de quelques années ici en Israël, j’avais un rêve, retourner en France et faire du rabbinat avec lui. Un jour, nous avons parlé de mon avenir. Il m’a dit : ‘mon fils, quelle que soit ta décision, je t’aiderai, mais je ne la prendrai jamais à ta place. Je peux te donner des conseils, mais je ne te dirai pas quoi faire. Mais à ta place, je ne retournerai pas en arrière, j’irai dans le sens de l’histoire’. Et il avait complété : ‘Si c’était à refaire, c’est en Israël que je le ferais. Je sais ce que j’aurais été si j’avais été en Israël.’

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Commentaires 1

  1. MARTINE SALFATI NEDJAR says:
    il y a 6 ans

    comment savoir ce qui l’a poussé à ne plus quitter l’image d’HM à l’adolescence alors qu’il ne venait pas forcément d’une famille religieuse.
    C’est une histoire qui lui appartient, mais combien elle a été déterminante !
    J’ai un adolescent et c’est tellement improbable !

    Répondre

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