L’Iran émerge comme le gagnant de la guerre civile et ceci est de mauvaise augure pour nous tous.
Par Dr. Mordechai Kedar. Professeur à l’Université Bar Ilan, ex-agent du Renseignement militaire de Tsahal, spécialiste des questions arabes. Traduit et adapté par Albert Soued écrivain
Le monde occidental a accepté le fait que la Russie, présente sur le sol syrien depuis 2 ans, occupe la côte méditerranéenne avec 2 Ports et 2 aéroports. Il s’est habitué à voir le Hezbollah et les milices chiites libanaises impliquées dans le conflit syrien. Toutes deux soutiennent le président Bashar el Assad. Par ailleurs, d’autres milices chiites, dirigées par les Gardiens de la Révolution Iranienne affluent d’Irak et d’Afghanistan. Ces forces ont parfois des pertes. Cela donne l’impression sur le terrain que l’Iran a simplement envoyé des « gangs » chiites combattre des « gangs » sunnites.
Mais la situation réelle est totalement différente. Les forces iraniennes engagées en Syrie ne sont plus des « gangs », ni d’ailleurs des milices. Il s’agit d’une véritable armée, formée et instruite par les Gardiens de la Révolution. Une armée qui possède une infanterie, des chars, de l’artillerie, des commandos, une force aérienne, une logistique et un réseau de renseignements. Cette armée a été construite lentement. Elle s’est forgée pendant 4 ans, tout au long de la guerre civile, « au su et au vu » des médias mondiaux.
L’Iran a élargi son domaine d’influence au début de 2017
La plus grande offensive menée par cette armée a permis de libérer la région d’Alep de l’emprise de l’Etat islamique ou EI (2016). La Russie et l’Iran ont coopéré. La Russie bombardant par les airs et les forces iraniennes aidées du Hezbollah et d’autres milices chiites ont conquis le terrain pour le régime d’Assad. L’Iran a élargi son domaine d’influence au début de 2017. Il s’est emparé de toute la zone désertique du Centre et de l’Est de la Syrie. Aujourd’hui l’Etat islamique est en voie de disparition. Il se bat pour sa survie en 3 endroits : à Mossoul en Irak, à Raqqa en Syrie et à Deir al Zor. Quand Mossoul tombera le reste suivra.
Il faut savoir que l’armée régulière iranienne a profité du vide laissé par la retraite de l’Etat Islamique de ces zones très peu peuplées. On estime aujourd’hui que l’Iran contrôle 60% de la Syrie. Soit directement avec l’armée des Gardiens de la Révolution ou par le biais du Hezbollah et des milices chiites.
Les forces armées iraniennes ont des bases importantes en Syrie.
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Comment choisir entre la peste et le choléra ? L’ Iran comme l’Arabie Saoudite et ses alliés veulent imposer leur pouvoir sous couvert de l’idéologie religieuse. Qu’est-ce qui est mieux pour Israël et pour nous les femmes ??? les civilisations naissent et meurent, et toujours le besoin le dominer, ainsi va l’histoire des hommes !