Les vacances en Israël sont parmi les plus chères du monde, que ce soit pour les nationaux ou les étrangers. Pour preuve, le site hotels.com a publié en 2013 un indice, le Hotel Price Index, et a classé Israël en sixième position des pays les plus chers en terme de logement pour les touristes, devant la France, les Pays-Bas, l’Italie, la Norvège, les États-Unis et même la Suisse…
Si la diminution du coût du voyage en avion est palpable, les touristes – ressource économique non négligeables – sont encore susceptibles d’être refroidis par les prix élevés des chambres d’hôtel.
Les hôteliers estiment que la régulation excessive les oblige à maintenir des prix plus élevés qu’en Europe ou en Jordanie, sans parler de la situation sécuritaire, dissuadant de nombreux visiteurs potentiels.
Yariv Levin, ministre du tourisme, considère que la clef d’un secteur touristique prospère repose sur le renforcement de la compétition, ou en d’autres termes, l’accroissement du nombres de chambres par la construction de nouveaux hôtels.
L’objectif est annoncé : 15 000 chambres supplémentaires pour les cinq prochaines années. Il a également déterminé que la construction d’hôtels low-cost de deux ou trois étoiles pourraient satisfaire une demande qui ne l’est pas encore à l’heure actuelle : “Les touristes qui paient moins de 100 € pour un billet d’avion chez une compagnie aérienne low-cost espèrent aussi des nuitées à un prix équitable”.
Yariv Levin a proposé deux solutions quant à la problématique d’incitation des investisseurs dans le secteur hôtelier, pour lequel un investissement est rentabilisé après de nombreuses années, s’il a la chance de l’être.
La première, approuvée cette semaine par le gouvernement de Benjamin Netanyahou, consisterait en une subvention à l’attention des promoteurs ayant pour projet la construction d’hôtels low-cost. Le gouvernement fournit déjà une subvention à hauteur de 20% de l’investissement, celle-ci est désormais fixée à 33%.
Le gouvernement a également approuvé la construction d’hôtels auprès des sites-clef du tourisme en Judée-Samarie, directement contestée par Itzik Shmuli, député de l’opposition (Union Sioniste). Selon ce dernier, le gouvernement se désintéresse de la réalité de la vie des habitants de cette zone périphérique et ne fait que transférer des fonds aux communautés juives sur place.
L’autre proposition du ministre du tourisme est également sujette à controverse : autoriser les promoteurs d’affecter 20% de la surface initiale pour des résidences. La version révisée du projet autoriserait aussi les promoteurs à convertir a posteriori un cinquième de la surface en logements.
L’opposition est déjà vive, notamment de la part d’association environnementales craignant la multiplication de nouvelles constructions d’hôtels luxueux en front de mer.