Caroline Yadan, la députée de la 8e circonscription des Français de l’étranger comprenant Israël, a expliqué dans son billet hebdomadaire sur Radio J pourquoi elle s’opposait à la venue de Jordan Bardella et de Marion Maréchal en Israël.
Ces deux personnalités politiques de l’extrême-droite française ont été conviées à la convention sur la lutte contre l’antisémitisme organisée par le ministre de la Diaspora, Amihaï Chikli, qui se tiendra à Jérusalem les 26 et 27 mars.
Pour Caroline Yadan: »Il aura fallu 12 ans de séduction méthodique pour que des représentants de l’extrême-droite française soient invités à Jérusalem par Amihaï Chikli, ministre des Affaires de la Diaspora, à une conférence sur la lutte contre l’antisémitisme ».
La députée estime que si la vitrine de cette extrême-droite est en faveur des Juifs et d’Israël, les coulisses regorgent d’actions et de personnalités qui disent le contraire.
Ainsi Caroline Yadan cite des exemples pour démontrer ce qu’elle qualifie de »l’hypocrisie du RN dans sa lutte contre l’islamisme et contre l’antisémitisme ». »Sur l’islamisme : le RN a voté contre toutes les lois qui permettent réellement de lutter contre. Sur l’antisémitisme : ils se sont aussi abstenus (comme LFI) de voter notre proposition de loi, avec Mathieu Lefèvre, pour renforcer les sanctions pénales contre les prédicateurs de haine. Derrière le vernis, ce parti, co-fondé par d’anciens collabos et Waffen SS, compte encore des radicaux antisémites aux postes-clés », a détaillé Yadan avant de citer des noms de cadres du RN qui sont connus pour leurs accointances avec le néo-nazisme et les milieux antisémites.
Pour conclure, la députée estime que: »L’alignement des droites populistes, nationalistes, illibérales est une trahison des valeurs de l’État hébreu : celles d’une démocratie moderne, libre et tolérante » et félicite des voix comme celle du député travailliste Guilad Kariv, qui a demandé au gouvernement de reconsidérer ces invitations.