Carmi Gilon, ancien directeur du Shin Bet, s’est joint aux requérants auprès de la Cour suprême pour empêcher Binyamin Netanyahou de devenir Premier ministre. Avec le même argument fallacieux, il a expliqué « qu’il tente de sauver ce qui reste encore de la démocratie israélienne »(sic). Il a durement attaqué le Premier ministre, accusé de n’avoir « ni morale ni éthique » et comparé les critiques contre le système judiciaires à la période qui précéda l’assassinat d’Itshak Rabin!
Il y a parfois des anciens grands commis de l’Etat qui feraient mieux de rester discrets et plus modestes dans leurs jugements. Carmi Gilon était justement directeur du Shin Bet à l’époque de l’assassinat d’Itshak Rabin et avait dû démissionner suite au fiasco de son organisation. La commission Shamgar qui enquêta sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre l’avait sévèrement épinglé avait notamment écrit: « Dans le cadre de ses fonctions, Carmi Gilon n’a pas agi avec la manière approfondie à laquelle on se serait attendu et n’a pas supervisé le Shin Bet comme il se doit, dans la préparation, la vigilance et l’état d’alerte du département de protection des personnalités et notamment de celle du regretté Premier ministre ».
Un constat qui devrait susciter un peu moins d’arrogance de la part de Carmi Gilon qui n’en est pas à sa première sortie virulente contre Binyamin Netanyahou.
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