Le cabinet sécuritaire s’est réuni comme prévu jeudi pour définir les nouvelles mesures du gouvernement visant à empêcher les jets de pierres et de cocktails Molotov. Le ministre de la Sécurité intérieure Guilad Erdan et le ministre des Finances Moshé Kahlon ont décidé d’octroyer aux policiers servant dans le quartier est de Jérusalem une prime supplémentaire équivalente à celle qui est versée à leurs collègues positionnés à la frontière nord. Cet avantage devrait permettre de recruter davantage d’hommes dans ce secteur plutôt animé.
Le cabinet a entériné d’autres décisions proposées pour lutter contre les jets de pierres et de bouteilles incendiaires dont des peines de prison minimales pour les coupables qui devraient être de trois ans, avec toutefois la possibilité pour les juges de les réduire selon leur propre appréciation.
Quant aux consignes de tirs, elles ont été quelque peu modifiées : les forces de l’ordre pourront ouvrir le feu non seulement quand leur vie sera en danger mais également lorsque la vie d’autres personnes sera menacée. Et puis, il est question d’imposer de lourdes amendes, avec une somme minimale fixée par la loi, aux mineurs qui sèmeront des troubles et à leurs parents. Si les enfants sont emprisonnés, leurs parents ne pourront plus toucher leurs allocations familiales.
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a ajouté à cela un appel à l’Autorité palestinienne lui demandant de mettre un terme à ses provocations sauvages. Il a en outre souligné que les accusations portées contre Israël selon lesquelles il aurait l’intention de porter atteinte aux lieux saints de l’Islam étaient totalement infondées et nulles.
Le ministre Youval Steinitz a estimé qu’avec de telles mesures, la situation sécuritaire avait toutes les chances de s’améliorer. Dans une interview sur Reshet Bet, il a qualifié les nouvelles décisions de « modérées mais sévères », précisant qu’elles étaient nécessaires pour « empêcher l’éruption du volcan ». Le chef de l’opposition Itshak Herzog a vivement critiqué ces nouvelles dispositions, estimant que c’était « trop peu et trop tard ».