Le cabinet de sécurité s’est réuni mercredi pour la quatrième fois en deux semaines afin de discuter du cessez-le-feu entré en vigueur il y a quatre jours et surtout de l’accord de trêve sur cinq ans qui se négocie sous l’égide de l’Egypte et du coordinateur de l’ONU Nikolaï Mladenov.
Le ministre de la Défense Avigdor Lieberman a d’ores et déjà ordonné la réouverture totale du terminal de Kerem Shalom, par où passent quotidiennement des centaines de camions de marchandises à destination de la bande de Gaza, et il a également autorisé l’élargissement de la zone de pêche à neuf miles au large des côtes du territoire. Le ministre a expliqué qu’il s’agit d’un digne adressé au Hamas pour lui dire que “la violence ne paie pas” et qu’il a tout intérêt à préserver le calme. Avigdor Lieberman a précisé qu’il tient à différencier le Hamas de la population de Gaza.
Mais tout le monde n’est pas d’accord avec ces gestes précipités accordés à l’organisation terroriste. Le ministre de l’Education Naftali Benett a dénoncé ces allègements et annoncé d’ores et déjà que lui et Ayelet Shaked voteront contre lors de la réunion. Le ministre a expliqué: “Ce soi-disant calme permettra une nouvelle fois au Hamas de reprendre son souffle et se réarmer afin de relancer les hostilités au moment qu’il jugera opportun, peut-être même lorsque des tensions apparaîtront sur le front nord. Ce n’est pas l’ennemi qui doit décider en fonction de ses conditions! Après cent-trente jours de provocations et de terrorisme il ne faut en aucun cas accorder de récompense aux terroristes avant qu’ils ne nous aient rendus les dépouilles de nos deux soldats et libérés les civils détenus. Avec la politique menée actuellement, le Hamas constate que le terrorisme paie et que la dissuasion d’Israël est entamée”.
Naftali Benett a d’ailleurs révélé qu’il a soumis un cabinet un plan visant à frapper très fort le Hamas sans qu’il n’y ait besoin de procéder à une offensive terrestre ni à prendre le contrôle de la bande de Gaza.
Le parti Israël Beiteinou s’est empressé de répondre: “Comme d’habitude, le ministre de l’Education court vers les micros avec des slogans vides de sens qui ne sont que des signes d’une basse politique pratiquée sur le dos de Tsahal. Il ferait mieux de s’occuper de la violence croissante dans les écoles”.
Le ministre de la Défense lui-même a voulu réagir: “Me critiquer c’est bien, cela montre ma force! Mais je n’ai pas le temps pour cela. Venons, parlons de choses sérieuses et pas de broutilles”.
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