Une grande partie de la classe politique, de la droite au centre-gauche estime que le secrétaire-général de B’Tselem Hagaï Elad a franchi toutes les lignes rouges en se présentant devant le Conseil de sécurité et en appelant la communauté internationale à sévir contre l’Etat d’Israël. Le président de la coalition David Bittan (Likoud) a même saisi le ministre de l’Intérieur Arié Dery pour voir comment déchoir Elad de sa citoyenneté israélienne. Il a notamment déclaré: « Les agissements de Hagaï Elad devant le Conseil de sécurité auquel il a demandé de prendre activement des sanctions contre l’Etat d’Israël constitue une trahison d’un citoyen contre son Etat. Il est donc préférable qu’il se cherche une autre citoyenneté ».
A B’Tselem on réagit en indiquant « ne pas craindre les menaces » et « vouloir poursuivre le combat contre l’occupation avec des centaines de milliers d’autres Israéliens ».
Allant jusqu’à l’extrême, comme d’habitude, la présidente de Meretz Zehava Gal-On a dénoncé les propos de David Bittan les qualifiant « d’inctiation au meurtre » (sic). Elle a voulu rappeler que dans un Etat démocratique, la citoyenneté constitue un droit élémentaire indépendant de toute option politique. Elle a tout simplement oublié que la citoyenneté comporte aussi des devoirs élementaires dont celui de ne pas trahir le pays dont on est citoyen.
Tsipi Livni (Camp Sioniste), en mal de publicité, a voulu rappeler qu’elle existe et a également publié un post condamnant l’intention du député David Bittan, « qui risque d’entraîner incitation et violence »…
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