La chose était prévisible. La persistance des mauvais sondages et la méthode de leadership d’Avi Gabbaï arrivent de moins en moins à cacher les déceptions, les colères et les craintes au sein du Camp Sioniste, et par conséquent, les velléités de scission. L’un des “rebelles” qui agissent en coulisses a indiqué que la scission au sein du parti est “inévitable” plus on approchera des nouvelles échéances électorales.
La dernière annonce faite par Avi Gabbaï quant à une liste de personnalités extérieures qu’il compte imposer sur la liste des candidats a sans été la goutte qui a fait déborder le vase. Une partie des députés actuels sentent que s’il n’y a pas un changement radical dans la politique menée par leur président, ils risquent de se retrouver hors de la Knesset après les prochaines élections. Alors le calcul est vite fait: mieux vaut être placé dans les premières places sur la liste d’un nouveau parti que dans les places reculées sur la liste du Camp Sioniste actuel qui risque de perdre près de la moitié de ses sièges selon tous les sondages d’opinion.
Depuis son élection à la tête du parti, Avi Gabbaï n’a pas caché sa stratégie: l’efficacité politique avant la fidélité envers les députés.
Certains députés travaillistes ont récemment rencontré des personnalités extérieures afin d’étudier avec elles l’éventualité de créer une nouvelle formation qui se scinderait du Camp Sioniste et dans un deuxième temps ferait appel à un “vétéran” pour la diriger. Le nom qui circule le plus est…Ehoud Barak! On estime à environ neuf députés actuels qui seraient candidats à la sécession bien que certains d’entre eux approchés par des journalistes aient catégoriquement démenti toute intention dans cette direction. D’autres confirment qu’il se passe des choses en coulisses mais que cela n’est pas encore précis ni mûr.
L’ADN du Parti travailliste n’est pas près de changer…
Photo Hadas Parush / Flash 90