Balad « neutre »…: le parti Balad, membre de la Liste arabe a annoncé qu’il ne recommandera aucun candidat, y compris Yaïr Lapid, auprès du président de l’Etat pour la désignation du candidat au poste de Premier ministre. Cette décision, si elle se concrétise, rendra encore plus difficile la formation d’une coalition alternative à Binyamin Netanyahou en retirant trois voix au camp « anti-Bibi ».
Le Likoud courtise Gideon Saar : les pressions se font de plus en plus fortes au sein du Likoud pour convaincre Gideon Saar de rejoindre un gouvernement Netanyahou, malgré ses promesses répétées. Un haut responsable du Likoud a déclaré : « Nous n’arrivons pas à comprendre Gideon Saar. Il y a aujourd’hui une occasion unique de former un gouvernement stable national de droite comme le Likoud en a toujours rêvé, avec Saar, Benett, les sionistes-religieux et les orthodoxes. Gideon est de droite, tous ses candidats sont de droite. Il doit mettre fin à son stupide boycott car il y a là une idéologie de droite à mettre en oeuvre ! Il pourrait obtenir tout ce qu’il veut en un seul instant, un poste important ainsi qu’un tremplin pour le jour d’après-Netanyahou. Au lieu de cela, il préfère être broyé sous Lapid, aller avec la gauche et disparaître de la carte politique d’ici un ou deux ans ».
Tikva ‘Hadasha contre Yaïr Lapid : au parti de Gideon Saar on n’apprécie pas trop les efforts déployés depuis trois jours par Yaïr Lapid pour former une coalition qui reposerait sur la Liste arabe. « Cela ne fonctionnera pas! » assure-t-on au parti de Gideon Saar.
Prochains pourparlers entre le Likoud et Ra’am : après une première rencontre infructueuse entre Mansour Abbas et Ayoub Kara (Likoud), le parti arabe islamique Ra’am a annoncé que des pourparlers reprendront prochainement avec le Likoud en vue d’un soutien du parti à Binyamin Netanyahou. Mansour Abbas a rencontré ensuite Yaïr Lapid auquel il a fait part des conditions de son parti pour un soutien au camp « anti-Bibi », parmi elles : le gel de la loi de la nation et de la loi Kaminitz (lutte contre les constructions illégales en secteur arabe), la régularisation des villages bédouins illégaux dans le Néguev, la liberté de vote sur les lois concernant les droits de homosexuels et un vaste plan efficace pour lutter contre la violence dans le secteur arabe.
Nouvelle mise au point du parti Hatziyonout Hadatit : le Dr. Sim’ha Rotman, n°4 de la liste du parti sioniste-religieux a répété dimanche matin que son parti excluait toute coalition autour de Binyamin Netanyahou avec le soutien du parti Ra’am de Mansour Abbas.
Naftali Benett courtisé : aux partis Tikva ‘Hadasha et Bleu-Blanc on estime que la seul manière de persuader Naftali Benett de franchir le pas et rejoindre le camp « anti-Netanyahou » et de lui proposer d’être le premier dans le cadre d’une rotation au poste de Premier ministre. A ce sujet, tant Gideon Saar et Benny Gantz critiquent l’initiative de Yaïr Lapid de former une coalition sous sa direction avec le soutien de la Liste arabe, ce qui pousserait selon eux Naftali Benett à se *jeter dans les bras de Binyamin Netanyahou ».
Présidence de la Knesset : Meïr Cohen à nouveau en selle ? Candidat pressenti après les élections de 2020 pour la présidence de la Knesset, Meïr Cohen (Yesh Atid) avait été écarté au dernier moment après la fameuse volte-face de Benny Gantz qui avait été nommé à ce poste après avoir annoncé qu’il se joignait à un gouvernement d’union. Cette fois-ci, Meïr Cohen est une nouvelle fois candidat au « perchoir » lors de la première séance de la 24e Knesset qui aura lieu mardi prochain. Le remplacement de l’actuel président, Yariv Levin, est une procédure nécessaire pour l’opposition afin de faire voter une loi interdisant à Binyamin Netanyahou de former un gouvernement. Mais dans l’opposition on craint que le déclenchement d’un tel processus ne soit pas possible car c’est le président de la Knesset, donc Yariv Levin, qui décide de l’ordre du jour des séances plénières.
Photo Hadas Parush / Flash 90