Le Premier ministre israélien est arrivé à Brasilia, capitale du Brésil, où doit avoir lieu la cérémonie d’intronisation du président Jaïr Bolsonaro. Il a eu le temps de s’entretenir avec le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo. Le sujet principal évoqué a bien entendu été le retrait annoncé des troupes américaines de Syrie. Si le président Trump s’est laissé convaincre d’effectuer ce retrait de manière progressive, sur plusieurs mois, en Israël on est guère enthousiaste de cette évolution. Mike Pompeo a voulu être très clair: « Le retrait américain de Syrie ne modifiera en rien l’engagement des Etats-Unis envers la sécurité d’Israël ».
Avant sa rencontre avec Mike Pompeo, Binyamin Netanyahou a aussi rencontré le président du Honduras, Juan Orlando Hernandez comme annoncé il y a une dizaine de jours. Au menu de l’entretien, le transfert de l’ambassade hondurienne à Jérusalem.

Netanyahou: « Je ne demissionnerai pas! »
Lundi, depuis Rio de Janeiro, le Premier ministre avait donné une conférence de presse. Lors de la série de questions, un journaliste israélien n’a pas manqué de lui poser la question de son éventuelle démission au cas où le conseiller juridique du gouvernement lui annonçait sa mise en examen après audition.
Binyamin Netanyahou a d’abord répondu par une pique humoristique: « Beaucoup parmi vous, dans les médias, souhaitaient déjà que je démissionne avait même mon élection en 1996! ». Puis plus sérieusement: « Je n’ai aucunement l’intention de démissionner et ceci pour trois raisons: Premièrement, comme je l’ai dit à maintes reprises, je suis sûr qu’il n’y aura rien. Deuxièmement, Israël est un Etat de droit, et selon la loi, un Premier ministre n’est pas tenu de démissionner lors d’un processus d’audition auprès du conseiller juridique du gouvernement. Et troisièmement, une telle audition ne sera pas achevée avant les élections. Alors imaginez ce qui se passerait si je démissionnais, et qu’à l’issue de l’audition, le conseiller juridique clôturerait le dossier? C’est absurde et ce serait une énorme atteinte à la démocratie. En Israël, ce sont les urnes qui décident. »
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