Ceux qui s’inquiètent des conséquences néfastes du boycott des produits israéliens à l’étranger, lancé par BDS, auraient peut-être tort de trop s’angoisser. Il s’avère en effet que certains savent faire face à la situation de façon intelligente et découvrent qu’il existe beaucoup d’amis d’Israël à travers le monde.
C’est le cas notamment de Yaakov Berg, patron des caves de vin cacher Psagot (dans la région de Binyamin), qui pense que cette exclusion pourrait au contraire permettre l’extension des exportations israéliennes. Ces derniers mois, il a fondé la société « Blessings of Israel » dans laquelle il a investi deux millions de dollars : elle assure une commercialisation directe de produits alimentaires, de boissons, de cosmétiques, d’ustensiles de toutes sortes provenant de sociétés israéliennes de tout le pays qui représentent Israël et ‘racontent son aventure incroyable’.
Les destinataires de ces produits sont les gens qui aiment Israël dans le monde, et ils sont nombreux. Pour donner un exemple des résultats de cette belle initiative, on peut dire que plus de 20 000 colis contenant toutes ces marchandises, commandés par des Chrétiens amis d’Israël, ont été expédiés au cours de la semaine aux Etats-Unis et ce ne serait qu’un modeste début…
Berg a raconté une histoire particulièrement touchante au site Ynet : « l’an dernier, pendant l’opération Tsouk Eytan, a-t-il indiqué, j’étais en réunion avec le directeur d’une très grande chaîne de supermarchés au Texas lorsque j’ai entendu le son de la sirène. Mon interlocuteur a pris son téléphone cellulaire et est sorti quelques instants de la pièce. Lorsqu’il est revenu, je lui ai conseillé de changer la sonnerie de son portable quand il viendrait en Israël parce qu’elle ressemblait trop à celle de l’alerte que nous entendions avant une attaque de roquettes ».
Et de poursuivre : « Il m’a alors montré son appareil et j’ai vu qu’il y avait installé l’application « Couleur rouge », nom de l’alerte. Et il m’a expliqué : « Chaque fois que vous avez une alerte en Israël, même au milieu de la nuit, ma femme et moi-même nous levons et prions pour qu’il ne vous arrive rien ». « Cet homme n’est pas juif, a ajouté Berg, et il ne s’est jamais rendu en Israël et malgré cela, il se sent très proche de nous ».
Berg est convaincu que ce boycott va rapidement prendre une autre forme : selon lui, l’étiquetage des produits de Judée-Samarie n’est qu’une étape vers l’exclusion des productions israéliennes dans leur ensemble.