L’ex-otage Emily Damari a été opérée aujourd’hui (dimanche) à l’hôpital Sheba de Tel Hashomer de la main, celle où deux doigts ont été amputés le jour où elle a été enlevée de chez elle à Kfar Azza.
Blessée par balles à la main et à la jambe, Emily a raconté sur son compte Instagram comment elle a été prise en charge le 7 octobre à l’hôpital Shifa de Gaza: « Bonjour, je suis ‘Dr Hamas’. » C’est ainsi que le médecin de l’hôpital Shifa s’est présenté avant mon « opération » forcée. 17 mois ont passé, et aujourd’hui est enfin arrivé le jour que j’attendais tant – ma véritable opération, cette fois-ci au centre médical Sheba. Je me souviens de moi, assise à Shifa le 7 octobre, regardant une petite fenêtre, avec ma main détruite et ma jambe blessée par la balle qui avait touché Choucha, ma chienne bien-aimée, mon trésor depuis 11 ans. Puis le moment est arrivée: ils m’ont emmenée au bloc opératoire, face à un cadavre. Je regardais le ciel bleu, un ciel qui aurait dû être gris un jour pareil, et je priais Dieu de me protéger. Je me suis réveillée et ‘Dr Hamas’ m’a annoncé que je n’avais plus deux doigts, et que la plaie de ma jambe était restée ouverte avec seulement quatre points de suture au lieu de seize. Aujourd’hui, après 17 mois, je quitte Shifa pour Sheba et vais enfin recevoir le traitement que je mérite. »
Pendant sa captivité, le Hamas ne lui a fourni aucun véritable soin médical, malgré la gravité de ses blessures. La seule chose qu’elle ait reçue était un flacon d’iode périmé et quelques bandages. Malgré un risque élevé d’infection mortelle, elle a survécu sans soins médicaux de base et sans accès à de l’eau propre.
Mendy, la mère d’Emily, décrit l’horreur des blessures infligées à sa fille: « Le Hamas l’a recousue comme un coussin. Elle avait des douleurs insupportables pendant des mois. Le fait qu’elle ait survécu sans succomber à une infection est un véritable miracle médical », décrit Mendy.
L’opération à Sheba s’est bien passée, Emily reste optimiste: « Je suis en paix avec ma blessure, vraiment. Je sais que la guérison sera encore longue mais cette fois, je suis entourée de ma famille et de mes amis, et c’est ce qui compte. Je suis fière de mon handicap, et avec lui, je vais triompher ».
De son lit d’hôpital, derrière son sourire, Emily ne pense qu’aux otages restés à Gaza et en particulier à ses amis, les jumeaux Gali et Ziv Berman: »Ils doivent tous rentrer à la maison ».