Faire don d’un de ses reins pour sauver la vie d’un malade dont on ignore généralement l’identité: c’est le geste d’amour gratuit qu’accomplissent à titre bénévole de plus en plus de volontaires en bonne santé en Israël, mus par le désir de venir en aide à leur prochain sans prendre de risques sérieux.
La décision est difficile, on en conviendra. Mais lorsqu’elle est prise et que l’opération a eu lieu, on rencontre chez les donneurs un sentiment de plénitude. 140 d’entre eux ont partagé leurs expériences dans le cadre d’un Shabbat organisé pour eux par l’association ‘Matnat Haïm’ du Rav Yeshaya Haber.
Ce dernier, qui a fait lui-même don d’un de ses reins, œuvre à l’heure actuelle pour convaincre les gens autour de lui de suivre son exemple ‘pour réduire le nombre des malades se trouvant sur une liste d’attente pour une greffe’.
Le Rav Haber a raconté que lorsqu’il avait créé son association il y a huit ans, il s’était fixé comme objectif de ‘faire d’Israël l’Etat dans le monde où les listes d’attente sont inversées, à savoir qu’il y ait davantage de personnes souhaitant donner leur rein pour sauver des vies que de patients attendant une greffe salvatrice’.
Les donneurs ont raconté pour leur part ce qu’ils ressentaient lorsqu’ils comprenaient que leur geste sauvait des vies. Ils ont décrit également leur émotion lorsqu’ils rencontraient la personne qui avait reçu leur rein.
Jusqu’à aujourd’hui, près de 405 donneurs ont rejoint l’association. D’après les chiffres publiés par les services médicaux israéliens, près de 6 000 malades doivent suivre quotidiennement une dialyse et ils seraient entre 800 et 1 200 à attendre un rein pour une greffe. Kol Hakavod !!