« J’en ai assez de me déguiser, je quitte Bleu-Blanc », c’est presque en ces termes qu’Avi Nisenkorn a expliqué son départ du parti de Benny Gantz. Cela donne une idée sur l’absence de ciment idéologique entre les composantes de ce patchwork dont l’unique objectif était de battre Binyamin Netanyahou. Depuis son ralliement au nouveau parti créé par Ron Huldaï, l’ancien ministre de la Justice n’épargne pas ses attaques contre ses anciens collègues d’il y a encore quelques jours, qui de leur côté l’accusent d’avoir été malhonnête et d’avoir trahi Benny Gantz.
Vendredi, lors d’une interview, Avi Nisenkorn accusé Benny Gantz d’avoir ourdi derrière son dos pour « politiser le processus de désignation du prochain conseiller juridique du gouvernement et du prochain procureur de l’Etat ». Il a aussi accusé Benny Gantz d’avoir accepté de le dessaisir d’une partie de ses prérogatives ministérielles lors des négociations avec le Likoud pour repousser les élections. L’ancien n°3 de Bleu-Blanc est revenu sur le mantra des « offensives de la droite contre le système judiciaire et l’Etat de droit » dont il s’est autoproclamé défenseur acharné. Enfin, Avi Nisenkorn a reconnu que les divergences entre lui et Benny Gantz s’étaient approfondies ces dernières semaines pour arriver à un pic lorsqu’il a constaté les pourparlers qui se déroulaient selon lui derrière son dos.
A Bleu-Blanc on n’a pas été en reste. Dans un communiqué, le parti a répondu : « Avi Nisenkorn a bradé le ministère de la Justice en faveur de son avenir politique. Il n’y a décidément pas de limites au mensonge. Bleu-Blanc ne renoncera pas aux prérogatives du ministère de la Justice ».
Lors d’une interview, Benny Gantz a évoqué la situation périlleuse de son parti et la défection de près de la moitié de ses ministres et députés. Il a déploré le départ successif de ses collègues de parti « qui ont renoncé à la lutte et n’ont pas réussi avoir assez de colonne vertébrale pour continuer », mais il reconnu que sa plus grande déception et sa plus grande douleur auront été l’abandon par Avi Nisenkorn, qu’il a ressenti comme « un coup de poignard dans le dos » : « C’est moi qui l’avais amené, je l’ai inclus, je me suis concerté avec lui et l’ai considéré comme un associé, j’ai accepté 99% de ses demandes et au bout du compte, il s’est trouvé une autre plateforme avec laquelle il pense qu’il ira plus loin, ce dont je doute fort ».
Il a rajouté : « Chacun de mes amis qui a choisi de ne pas poursuivre avec moi m’a causé une douleur personnelle. En fin de compte, j’avais choisi chacun d’eux avec une pincette, je les avais inclus dans ma liste et avec eux j’avais réussi à mener ce parti à un succès… »
Photos Avshalom Sassoni / Flash 90
sa plus grande déception et sa plus grande douleur auront été l’abandon par Avi Nisenkorn, qu’il a ressenti comme « un coup de poignard dans le dos » :
Tien tiens ! il me semble avoir déjà entendu cette expression de la part des soi disant ^palestiniens » après la signature des premiers accords d’Abraham.
Ganz ferait il parie des palestiniens ? et Nissenkorn serait il un pauvre hère qui en réel benêt s’est laissé berné comme un jocrisse?