(Extrait du Lph New)
« Le monde est dangereux à vivre. Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. » (Albert Einstein)
Janvier a toujours signifié trois choses essentielles : le début de l’année civile, avec une volonté de changement, même infime, l’hiver, et… les soldes ! Rien, en ce premier mois de l’année 2021, n’aura été comme avant. Pas d’achats, puisque les magasins sont fermés. Une sorte d’été indien. Et pas de changement à l’horizon, sauf sur Zoom, peut-être. Malheureusement, en 31 jours, nous avons enregistré un tiers du nombre total des victimes du Covid. Black janvier !
Autant la vaccination à tout va nous redonne l’espoir que bientôt cette crise ne sera plus qu’un mauvais rêve, autant le nombre de morts quotidien et la gestion de la pandémie nous font penser à la pire des guerres qu’aura traversée notre petit État. On a l’impression d’être sur des montagnes russes, hurlant de peur à chaque début de descente vertigineuse, pour retrouver le sourire et nos couleurs à chaque montée. Le Covid reste en tête du hit de l’info, suivi de très près par la parnassa et, loin derrière, les élections nationales, l’Iran, l’Amérique et l’Europe…
Pourtant, s’il y a un domaine où l’on ne baisse pas les bras, c’est bien la politique. Jamais on n’aura assisté à tant de va-et-vient politiques – à nous tourner la tête ! Changements de camp, jets d’éponge, entrées sur l’arène, départs en solitaires… Qui a dit que nos politiciens en herbe ou pleins d’expérience ne pouvaient plus nous surprendre ? Les généraux battent en retraite pour laisser la place aux femmes et aux plus jeunes, qui y croient encore. Voilà que les listes se clôturent sur les chapeaux de roue et que, dès dimanche prochain, nous allons entendre en boucle les fameux slogans de nos vedettes de la Knesset. Nous allons partager les vidéos des candidats, en les accompagnant d’un smiley enthousiaste, amusé ou mécontent. Nous allons essayer de croire, tenter de comprendre, risquer de nous forger une opinion. Et finalement… Soyez prêts, le 23 mars à minuit, à l’éventualité très probable de repartir pour un cinquième tour !
J’ose espérer qu’après Pourim, tout va s’inverser, que les bonnes nouvelles l’emporteront sur la triste réalité liée à la contagion meurtrière, et qu’au lieu des mutations, ce sont les touristes du monde entier qui reviendront.
Heureusement, notre peuple détient la phrase magique, à consommer sans modération, en se couchant comme en se levant, et qui nous sauve du burn out : Hiyé tov, beezrat HaShem !
Avraham Azoulay