Après les remous qu’il a provoqués mardi, le Premier ministre Binyamin Netanyahou, avant de s’envoler pour l’Allemagne, a tenu à préciser les propos qu’il a tenus sur Hitler et le mufti de Jérusalem : “Je n’ai jamais dédouané Hitler de sa responsabilité satanique dans l’extermination des Juifs, mais il serait absurde d’absoudre le mufti de Jérusalem et de minimiser son rôle dans la Shoah”. Le Premier ministre a rappelé le témoignage d’un adjoint d’Adolf Eichman lors du Procès de Nurenberg, qui avait affirmé que Hadj Amin Al-Husseini avait été parmi les concepteurs de la Solution finale et qu’il avait conseillé Hitler et ses adjoints comment éliminer les Juifs.
Le Premier ministre a aussi rappelé qu’à l’époque du mufti de Jérusalem, qui dirigeait la communauté musulmane de Palestine, il n’y avait ni “colonies de Judée-Samarie” ni “occupation”, et pourtant la violence antijuive était déjà présence. Il s’agissait d’une pique adressée au secrétaire d’Etat américain John Kerry, que le Premier ministre doit rencontrer en Allemagne et qui a déclarait récemment que la vague de terrorisme actuel était due à la frustration arabe palestinienne face à la poursuite de la construction juive en Judée-Samarie.
Photo Olivier Fitoussi / POOL