Le Premier ministre a accusé Benny Gantz d’être revenu en arrière par rapport au compromis conclu entre le Likoud et Bleu-Blanc concernant le report du vote du budget et donc le report de nouvelles élections. Dans un communiqué, Binyamin Netanyahou a écrit :
“Nous étions arrivés à une entente avec Bleu-Blanc. Malheureusement, pour des raisons de pressions internes au parti de Benny Gantz, ce dernier a décidé de faire marche arrière et de précipiter le pays vers de nouvelles élections inutiles en pleine crise du Corona. L’entêtement à vouloir permettre à Avi Nisenkorn de réaliser une révolution en direction d’un pouvoir des fonctionnaires est inacceptable pour nous. On ne peut pas permettre à des éléments de gauche de broyer ainsi la démocratie. C’est triste. Au lieu de permettre au gouvernement de travailler en harmonie en faveur des citoyens il y a une obstination à faire fonctionner un gouvernement au sein du gouvernement. Nous ne voulons pas d’élections et pour cela, nous étions prêts à voter lundi une loi qui aurait repoussé de nouvelles élections. Mais si l’on nous impose des élections nous les remporterons car tout le monde se rend compte de nos succès”.
Lundi soir, Benny Gantz a annoncé à son parti qu’il a posé cinq nouvelles conditions au Likoud en échange de la poursuite du gouvernement d’union, parmi elles le maintien d’Avi Nisenkorn à son poste de ministre de la Justice et sans toucher à ses prérogatives. Le président de Bleu-Blanc est soumis à de très fortes pressions à l’intérieur de son parti, qui risque carrément d’imploser s’il cède au Likoud.
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