L’Inde est depuis fort longtemps une destination de prédilection pour les touristes israéliens, et particulièrement pour les jeunes fraîchement libérés de leurs obligations militaires. Quiconque se promène dans les zones touristiques indiennes ne manque pas d’entendre parler ivrit. Mais du fait de l’opposition de pays arabes, il a toujours été impossible d’effectuer des vols directs qui passent obligatoirement au-dessus de certains pays dont l’Arabie saoudite, obligeant les Israéliens à emprunter des vols de contournement plus longs et donc plus onéreux.
Mais les choses sont susceptibles de changer du fait du rapprochement stratégique entre Israël et l’Arabie saoudite. Lors des discussions entre le Premier ministre Binyamin Netanyahou et son homologue indien Narendra Modi, il a également été question du développement du tourisme, avec entre autres la multiplication des vols directs entre les deux pays. Suite à cela, des sources saoudiennes ont fait savoir que Riyad n’exclut pas d’autoriser pour la première fois le survol de son territoire par des avions de ligne reliant Tel-Aviv à New-Delhi. Mais il n’a pas été précisé s’il s’agira aussi d’avions de compagnies israéliennes.
Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un nouveau pas dans le réchauffement des relations entre Israël et l’Arabie saoudite. Une telle perspective réduirait de deux heures la durée de vol entre les deux aéroports, avec une économie substantielle de carburant, et donc une baisse du prix des billets. A l’heure actuelle, le “vol direct” passe par la Arava, continue vers le sud en longeant la mer Rouge, l’Arabie saoudite, contournant ensuite le Yémen avant de poursuivre vers l’est, soit huit heures de vol.
Photo Moshé Shaï / Flash 90