Israël se prépare à accueillir dans une semaine le vice-président américain Joe Biden. A première vue, cette visite semble n’avoir qu’une importance mineure, étant donné que Biden vient à la fin du mandat d’Obama, avant les élections américaines prévues en novembre 2016, et que lui-même n’a pas l’intention de présenter sa candidature.
Pourtant, elle suscite un grand intérêt auprès des services de sécurité ; en effet, c’est au cours du séjour de Biden que devrait être débattue la question cruciale de l’aide américaine à Israël au cours de ces dix prochaines années. Les discussions sur un nouvel accord-cadre sont en cours à l’heure actuelle et Israël attend des informations à ce sujet que devrait lui apporter Biden.
Selon des responsables impliqués dans les relations entre les deux pays, Israël aurait pu obtenir de larges compensations américaines au moment des négociations sur le nucléaire iranien entre l’Occident et le régime de Téhéran. Mais Netanyahou aurait alors repoussé l’offre des Etats-Unis, prêts à se montrer ‘généreux’ pour faire taire les critiques d’Israël, et préféré s’opposer fermement à la politique d’Obama. Il est toutefois prévu que les USA dédommagent Israël suite à l’accord conclu mais, d’après une source proche de la question, ‘ils n’auraient rien promis pour le moment’.
La dernière visite de Biden en Israël en 2010 ne s’était pas trop bien passée. Alors qu’il se trouvait dans le pays, le ministère israélien de l’Intérieur avait annoncé qu’il donnait son feu vert à la construction de 1 600 logements dans les nouveaux quartiers juifs de Jérusalem, appelés par la presse étrangère ‘quartiers de colonisation à Jérusalem Est’. Cette annonce avait jeté un froid et Biden l’avait condamnée, estimant ‘qu’elle sapait la confiance nécessaire au dialogue israélo-palestinien’.