Les débats de la commission des Finances de la Knesset, dirigée par Moshé Gafni (Yahadout Hatorah), étaient consacrés aujourd’hui (mardi) aux auto-entrepreneurs.
Ces derniers se sont vus réclamés par l’administration fiscale le remboursement des bourses qu’ils ont reçues pendant la période du Corona. Ces aides avaient été versées automatiquement sans obligation de prouver leur réelle nécessité. Puis, il avait été demandé aux entrepreneurs de fournir, a posteriori, les documents montrant que l’état de leurs finances justifiait qu’ils touchent ces aides.
Ceux qui ne correspondaient pas aux critères doivent désormais rembourser ce qu’ils ont reçu.
Certains entrepreneurs ne peuvent pas honorer cette dette et se retrouvent dans des situations intenables qui peuvent aller jusqu’à la saisie de leurs biens.
Ils se sont tournés vers le gouvernement pour qu’ils les aident. Sous le précédent gouvernement, ils avaient été heurtés par l’absence de compréhension et de sensibiité de la part du ministre des Finances de l’époque, Avigdor Liberman. Cette attitude avait été symbolisée par une image qui avait fait parler: Liberman sirotant son café en pleine commission des Finances pendant qu’une auto-entrepreneuse, en larmes, lui expliquait son désarroi.
Aujourd’hui, c’est un autre décor qui était planté. Le ministre des Finances, Betsalel Smotrich, qui pariticipait au débat a annoncé qu’il était d’abord venu pour écouter les doléances. Ensuite, il a déclaré qu’il ne pouvait pas imposer de décisions à l’administration fiscale qui fonctionne de manière indépendante. Mais il a demandé à cette dernière de geler les saisies et de permettre d’étaler davantage les remboursements, afin de donner un peu d’air à ces auto-entrepreneurs. Toutefois, il a fini en disant que l’argent devrait, quoi qu’il arrive, être remboursé.
Même son de cloche chez le président de la commission, Moshé Gafni, qui a estimé que les 6 mois sur lesquels les auto-entrepreneurs pouvaient étaler leurs remboursements étaient très insuffisants. Il a demandé aussi un gel des saisies pendant plusieurs semaines.
La représentante de l’administration fiscale a expliqué qu’il était impossible d’arrêter les saisies de manière globale. L’administration s’est engagée à étudier les plaintes particulières.
Autrement dit, le résultat est le même….!