Bernard Henri Lévy sera l’invité du Campus francophone du Collège Académique de Netanya le 17 juin 2018. Il y présentera son dernier ouvrage « L’Empire et les cinq rois » dans lequel il décrit, avec talent et courage le nouvel ordre mondial qui se met en place. La conférence exceptionnelle que donnera Bernard Henri Levy clôturera le Cycle d’études Pouvoirs et contre-pouvoirs que propose, cette année, le Campus francophone du Collège Académique de Netanya.
A cette occasion, le Collège Académique de Netanya remettra sa plus haute distinction universitaire, un diplôme Honoris Causa à l’écrivain et au philosophe.
La Présidente du Campus francophone de Netanya, Claude Brightman, a répondu à nos questions, en perspective de ce grand rendez-vous.
Le P’tit Hebdo: Comment définiriez-vous Bernard-Henri Lévy? Un intellectuel, un homme de terrain, un philosophe,…?
Claude Brightman: Il est difficile de répondre à cette question car la personnalité de Bernard Henri Lévy est en vérité hors norme. Au-delà de l’écrivain, du philosophe, du penseur, il y a un homme engagé épris de justice et qui n’hésite pas à se mettre en danger. Il me semble qu’il est l’inventeur d’un mode de vie où la responsabilité envers les valeurs universelles et envers ceux qui souffrent est une priorité.
Il est aussi cet homme qui creuse au plus profond de lui-même encore et encore par les livres, les films, les expéditions et les rencontres afin de trouver la vérité de l’homme qu’il est.
Il assume sa filiation juive. Fils de Ginette Sibony et de Jean Lévy et il est ce tribun infatigable au service de toutes les causes et parmi elles Israël.
Lph: Pourquoi avoir décidé de lui décerner un diplôme Honoris Causa?
C.B.: Le diplôme honoris causa est la plus haute distinction universitaire destinée à reconnaitre l’excellence dans un domaine et il eut suffi de l’œuvre immense de ce disciple de Beni Lévy pour le justifier.
Mais il y a plus. Dans notre monde médiatique, l’écrivain ou le penseur ne peuvent plus rester à leur table à l’écart des tragédies du monde et à cet égard BHL est un exemple d’engagement. Son combat auprès des Peshmergas oubliés du monde est sans pareil. Sa voix retentit pour défendre ceux dont les décideurs du monde font peu de cas.
Donc après Simone Veil, Nicolas Sarkozy, parmi les Français honorés par le Collège Académique de Netanya, BHL sera en bonne compagnie sur notre tableau d’honneur.
Lph: Israël semble pour le moins incompris par les medias et les politiques français. BHL fait partie de ceux qui portent une voix différente. Disposons-nous de suffisamment de leviers et de relais en France pour inverser cette tendance, selon vous?
C.B.: Aujourd’hui la perception pervertie des médias par intérêt ou par antisémitisme devient la réalité des ennemis d’Israël. On connait l’équation : la mégalomanie barbare de l’Iran source du terrorisme mondial et les peurs électorales de l’Europe. Il faut donc se battre avec tous les éléments qui nous sont accessibles. Et ils sont nombreux. La démocratie d’Israël, la justice d’Israël, l’innovation d’Israël, l’armée d’Israël… Autant d’atouts que nos frères comme BHL, Yan Moix ou Michel Onfray utilisent pour faire entendre la voix d’Israël car, eux, se reconnaissent dans la civilisation de vie qui est la nôtre… Pas simple mais jouable, et surtout gagnable !
Rendez-vous le 17 Juin avec Bernard Henri Levy
Réservation obligatoire : 098607898-098607417 – francophonie010@netanya.ac.il
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay
Photo: Jean-Christophe Marmara Figarophoto