L’ancien chef d’Etat-major récemment entré en politique a enfin rompu – un tout petit peu – le pesant silence qu’il maintenait sur ses options politiques. Il l’a fait devant un groupe de représentants druzes qui veulent profiter de cette campagne électorale pour raviver leur protestation contre la Loi de la Nation et qui considèrent – à tort – qu’elle leur porte préjudice.
Benny Gantz leur a promis “qu’il agira du mieux qu’il peut pour corriger la Loi sur la Nation”.
Cette toute première prise de position politique n’a pas manqué de susciter des réaction auprès de ceux qui attendaient avec impatience de savoir de quel côté de la barrière se situe l’ancien chef de Tsahal.
A parti de la Nouvelle Droite, qui espère attirer des électeurs potentiels de Benny Gantz, on note avec “soulagement” que le président de ‘Hossen LeIsraël ait enfin levé le voile sur son positionnement “qui est clairement à gauche”. Le communiqué poursuit: “La Loi de la Nation est un succès historique qui rend à Israël son caractère national, juif et sioniste face à l’érosion méthodique pratiquée par la Cour suprême. L’intention de Gantz de modifier la loi a dévoilé son positionnement politique”.
Amir Ohana (Likoud), l’un des initiateurs de cette loi, a déclaré: “La Loi de la Nation n’a pas besoin d’être revue. Il est regrettable que pour sa première prise de position publique, Benny Gantz ait choisi de rompre son long silence pour attaquer cette loi fondamentale qui donne à l’Etat d’Israël sa carte d’identité et enracine ses valeurs. Ce faisant, Benny Gantz semble souhaiter ébranler les fondements du sionisme. Il ne faut pas oublier que 62 députés ont voté en faveur de cette loi et que 58% de la population y est favorable. Benny Gantz a ouvert sa bouche et a porté atteinte à la ‘résilience d’Israël’ (traduction du nom de son parti)”.
Le ministre du Tourisme Yariv Levin (Likoud), fervent soutien de la loi, a déclaré: “Le masque est tombé et le candidat de gauche Benny Gantz s’est dévoilé. La Loi de la Nation que le gouvernement Likoud a fait passer protège les fondements sionistes de l’Etat d’Israël et toute modification entraînerait des préjudices sur l’identité de notre Etat. Nous continuerons à protéger l’identité de l’Etat et nous empêcherons qu’on porte atteinte à la loi”.
Enfin, le général (rés.) Ouzi Dayan, candidat sur la liste du Likoud, a dit: “Benny Gantz a attendu beaucoup de temps pour ouvrir sa bouche, et la première fois qu’il l’a fait, il a choisi d’attaquer l’une des lois les plus importantes et les plus justifiées qui a enfin été adoptée par la dernière Knesset (…) Nous traiterons de la meilleure manière nos frères druzes et non pas par des slogans. Gantz est à gauche (…) Quiconque souhaite une droite responsable, sioniste et avec un impressionnant palmarès doit voter Likoud”.
La réponse de Benny Gantz a ces critiques a confirmé la tendance vers laquelle il se dirige: “Ces réactions expriment une panique et la perte des moyens. Ils ont tiré dans le dos de nos frères Druzes mais nous allons guérir leurs plaies”.
L’emploi de l’expression “tiré dans le dos” a mis hors de lui le ministre de la Sécurité intérieure Guilad Erdan: “Lorsque des terroristes arabes ont tiré sur le soldat druze Madhat Youssef hy”d (1er octobre 2000 – Tombeau de Joseph), le commandant de la Division Judée-Samarie de l’époque, un certain Benny Gantz, faisait partie du staff des officiers qui ont décidé de l’abandonner à son sort et de le laisser agoniser sur le sol pendant des heures. L’emploi de cette expression est des plus malheureuses. L’alliance entre le Likoud et nos frères druzes est éternelle et inébranlable. En fait, Benny Gantz devrait peut-être continuer à se taire”.
Photo Tomer Neuberg / Flash 90
Quand on garde un silence c’est : soit qu’on a rien à dire, soit qu’on attend où va tourner le vent pour l’accompagner ; moralité ces deux possibilités ne font en aucun cas un responsable politique pour un pays comme le nôtre, entouré d’ennemis qui ne rêvent que de nous assassiner.
Le silence est probablement d’or quant on a rien à dire, la preuve ; mais quant on a rien à dire, on ne se propulse pas futur tribun
Incroyable ! Il n’y a qu’en Israël que l’on peut créer un parti sans indiquer à la population ses fondements idéologiques.
Comme si les partis politiques ne servaient qu’à mettre en avant leurs leaders. C’est là un grand mépris adressé à l’intelligence de la population.
La bataille des égos fait rage dans cette période pré électorale. Et c’est vraiment regrettable !
Maintenant on sait , c’est un gauche de chez gauche !