Le Premier ministre alternatif, Naftali Bennett, pourrait démissionner dès le lendemain des élections et laisser ainsi Yaïr Lapid seul aux commandes jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement après ces élections ou les suivantes si une coalition ne pouvait pas être formée tout de suite.
D’après la journaliste Daphna Liel, cette décision est motivée par un avis juridique selon lequel le Premier ministre doit absolument être aussi député. Comme Naftali Bennett ne se présentera pas aux prochaines élections, il perdra donc sa place de député dès l’élection de la nouvelle Knesset.
Outre le fait que par sa démission, Bennett laisse Lapid gouverner seul, le gouvernement perdra un de ses principes fondamentaux de fonctionnement: le droit de veto que possède les deux premiers ministres. En d’autres termes, si Bennett s’en va, Lapid aura les mains libres ne risquant pas de se voir bloquer la route par un veto de la part de son acolyte Bennett. Tout le montage de la coalition hétéroclite formée par Lapid et Bennett repose, en effet, sur un système paritaire qui garantissait que ni la droite, ni la gauche ne peuvent prendre de décisions dramatiques sans l’accord de l’autre partie.
Face à cette problématique, la ministre de l’Intérieur, Ayelet Shaked, a demandé ce soir à Naftali Bennett de lui transférer son droit de veto.
Parallèlement, le journal Haaretz rapporte que la conseillère juridique du gouvernement estime que Bennett pourrait conserver son poste de Premier ministre alternatif jusqu’à la constitution du nouveau gouvernement, même si cela nécessité de nouvelles élections et même si Bennett n’est plus député.
Le cabinet de Naftali Bennett a annoncé: ”Bennett remplira son rôle de Premier ministre alternatif jusqu’aux élections. Puis il décidera de ce qu’il fera”.