Le Premier ministre par alternance et ancien Premier ministre, Naftali Bennett, a évoqué ce soir la formation de son gouvernement, lors d’un événement à Lod.
« Mes amis, il y a un peu plus d’un an, j’ai préféré l’Etat à ma base électorale, mon intérêt politique immédiat et j’ai formé un gouvernement pour Israël. J’ai payé un lourd prix personnel et familial pour cela. Je veux le dire de façon très claire: ma décision de former un gouvernement en Israël a été la meilleure et la plus sioniste de ma vie ».
Par ces mots, il s’oppose à son ancienne partenaire politique, Ayelet Shaked, qui a tout traversé avec lui. Elle a reconnu, il y a quelques jours, »des erreurs » laissant entendre qu’elle regrettait les décisions politiques qu’elle a pu prendre ces derniers mois.
Bennett lui a, d’ailleurs, adressé une pique dans son discours: »J’ai l’impression, et je le dis avec douleur, que certains de ceux qui disent que c’était une erreur, sont dans une situation post-traumatique. Ils sont piétinés, écrasés. Je ne les juge pas, je ne suis pas en colère. J’ai vu de mes propres yeux, j’ai vécu dans ma chair cette machine qui broie. Jour après jour. L’un après l’autre. Une machine à compresser. Comme si une décision politique ou une autre pouvait justifier un harcèlement moral sans fin ».
Naftali Bennett a poursuivi l’éloge de son gouvernement en énumérant les actions qu’il avait menées. Il a ensuite exprimé sa vision politique: ne pas renoncer à son idéologie mais la mettre de côté de manière temporaire afin de composer un »gouvernement de la vie », qui réunit toutes les tendances du peuple sur le modèle de ce qu’il a construit l’année dernière. Avec une différence près qui sonne étrangement dans la bouche de celui qui a été Premier ministre alors qu’il était à la tête d’un parti de 6 mandats: d’abord réuni les grands partis centraux du pays puis y agréger les petits partis.
Ayelet Shaked lui a répondu en précisant que la formation de ce gouvernement avait été liée à une impasse politique en raison de boycotts et qu’elle s’était désormais fixée comme mission de mettre fin à ces boycotts.