Le député Yamina, Nir Orbach, semble décidé à quitter la coalition. Il a certes laissé un délai au Premier ministre avant de prendre une décision définitive mais les conditions qu’il a posées à son maintien dans la coalition semblent quasiment impossibles à remplir.
Naftali Bennett a tenté de le retenir en le rencontrant à plusieurs reprises en début de semaine. D’après les témoignages, la dernière entrevue a été houleuse, des cris ont été entendus.
Désormais, le Premier ministre essaie de gagner du temps et il aurait demandé à Orbach de patienter jusqu’à la venue du Président américain prévue pour le 13 juillet.
Il aurait fait valoir le fait que si le gouvernement tombait avant alors ce serait Yaïr Lapid qui serait à la tête du gouvernement de transition et qui recevrait donc Joe Biden.
Bennett a expliqué à Orbach que la visite du Président américain a déjà coûté des concessions à Israël et qu’elle pourrait lui coûter encore plus cher si Lapid était aux commandes.
Les concessions préalables à la visite de Biden seraient, selon Arutz7: la suspension de la destruction de la maison du terroriste qui a perpétré l’attentat à Tel Aviv, l’augmentation des permis de construire pour les Arabes en Judée-Samarie, arrêt de la planification de la zone E1. Par ailleurs, une fois sur place Biden devrait se rendre à Jérusalem sans escorte israélienne, ce qui serait une première lourde de sens au regard de la souveraineté israélienne sur sa capitale une et indivisible. Le Président américain se rendra aussi à Beth Lehem pour y rencontrer Abou Mazen et on s’attend à ce qu’il condamne ”la violence des habitants juifs des implantations”.
Bennett aurait donc lancé à Orbach: ”Tu te rends compte de ce qui se passera si Lapid est Premier ministre au moment où il sera là? Il acceptera toutes les demandes américaines, c’est vraiment agir contre les intérêts de la droite”.
Bennett tente donc de jouer sur la fibre nationaliste de droite d’Orbach pour le convaincre de lui donner encore du temps et lui permettre d’être celui qui accueillera le Président américain, ”uniquement dans l’intérêt des citoyens israéliens”, insiste-t-on dans l’entourage du Premier ministre.