Le président de l’Etat Reouven Rivlin a officiellement chargé mercredi soir Benny Gantz de former un gouvernement d’ici un délai de 28 jours. Lors de la cérémonie, le président de l’Etat a souligné les jours cruciaux qui s’annoncent pour la situation politique en Israël mais a aussi adressé un message clair au président de Bleu-Blanc. Il l’a appelé une nouvelle fois à adopter le compromis qu’il avait proposé, celui d’un gouvernement de large union “sans exclusion de populations entières” et avec une rotation à la tête du gouvernement en commençant par Binyamin Netanyahou, plus expérimenté. Cette proposition avait été refusée par Bleu-Blanc, notamment sous les pressions de Yaïr Lapid.
Reouven Rivlin a indiqué qu’il s’agissait de la meilleure option qui respecterait le résultat des élections et la force des blocs. Le président a mis en garde contre un nouvel échec qui mènerait à de nouvelles élections: “Si un gouvernement est formé, certains partis payeront un prix, mais si de nouvelles élections sont imposées, ce sont tous les citoyens qui en paieront le prix”, a insisté le président de l’Etat.
Benny Gantz a déclaré recevoir ce mandat “avec gravité et responsabilité” et a réitéré son intention de former un “gouvernement d’union de tendance libérale” et de “réconciliation nationale qui réparerait les déchirures entre les tribus”, deux objectifs pour le moins antinomiques.
Au lieu de dresser des ponts, le président de Bleu-Blanc a préféré lancer des flèches à l’adresse de Binyamin Netanyahou sans le nommer et lui attribuant déjà la responsabilité d’une échec très probable: “Quiconque tentera d’entraîner Israël vers de nouvelles élections sera éjecté du système politique. Quiconque préférera améliorer sa situation personnelle avec de nouvelles élections destructrices une troisième fois disparaîtra de la scène. Les citoyens d’Israël ne pardonneront pas celui qui aura donné la préférence à ses affaires personnelles au détriment de l’intérêt national”.
L’ancien chef d’Etat-major a indiqué qu’il compte inviter séparément chaque parti politique pour venir s’entretenir des grandes lignes consensuelles de la plateforme d’un futur gouvernement.
Une réunion aura lieu jeudi matin entre les équipes de négociateurs du Likoud et de Bleu-Blanc.
Premières claques pour Benny Gantz
Dès après avoir quitté la résidence présidentielle, Benny Gantz a voulu entamer ses concertations avec les différents partis. Tentant de disloquer le bloc de droite, il a appelé Yaakov Litzman, président de Yahadout Hatorah, lui proposant une rencontre. La réponse du vice-ministre de la Santé a été sèche: il a refusé toute entrevue, expliquant que c’est le Likoud qui négocie au nom de Yahadout Hatorah et au-delà, de tout le bloc de 55 députés de droite. Yaakov Litzman a prié Benny Gantz d’aller discuter directement avec les négociateurs du Likoud, Yariv Levin et Zeev Elkin. Benny Gantz a également appelé un autre leader de Yahadout Hatorah, Moshé Gafni, qui a lui-aussi refusé de négocier séparément.
Contactée elle-aussi, Ayelet Shaked, co-présidente de la Nouvelle Droite, a informé Benny Gantz de sa décision similaire. Naftali Benett a dit bien vouloir discuter avec Benny Gantz mais uniquement après les négociations que le Likoud aura menées au nom du bloc de droite.
Le Likoud remercie le président Rivlin
Le Likoud a publié un communiqué remerciant le président Rivlin d’avoir réitéré devant Benny Gantz la demande d’un gouvernement sans exclusion de partis. Pour le Likoud, le compromis proposé par Reouven Rivlin est la seule option pour éviter des nouvelles élections.
Lieberman continue à jouer à l’équilibriste
Après la cérémonie de mercredi soir, Benny Gantz et Avigdor Lieberman se sont entretenus et ont convenus de se rencontrer prochainement. Après cette conversation, le parti Israël Beiteinou a fait savoir “qu’il n’y avait aucun engagement ni envers le Likoud ni envers Bleu-Blanc” et que la position d’Avigdor Lieberman était intangible: un gouvernement d’union formé entre le Likoud, Bleu-Blanc et Israël Beiteinou, et même au besoin, sans Israël Beiteinou, pourvu qu’un gouvernement se mette en place le plus rapidement possible et qu’il n’y ait pas de nouvelles élections.
Photo article Yonatan Sindel / Flash 90
C’est bizarre l’attitude y israel beytenou . J’ai vraiment l’impression que les journaliste la rapportent mal car comment liberman peut-il prétendre vouloir éviter des élections en exigeant un compromis likoud avec bleu blanc alors qu’un compris de yisrael britenou avec l’un ou l’autre permet de créer un gouvernement stable .
Ou bien alors faut soigner liberman ou ses électeurs .
La claque de Litzman n’est pas grave : c’est un corrompu. Mais Lieberman aime son pays: il veut un gouvernement stable, qui profite au peuple et lui apporte la sécurité. Ce serait bien qu’il fasse partie du prochain gouvernement et qu’il s’entende avec Gants, de même Bennett et Shaked. Ce serait parfait sans les arabes
Quelle honte d’appeler le ministre de la Sante un corrompu parce qu’il veut rester dans le bloc de droite avec le Likoud . Non seulement Listman est un excellent ministre de la Santé mais il reste fidèle a la la philosophie des partis orthodoxes de rester avec le Likoud,